La Bourse de New York a terminé vendredi quasiment inchangée après cinq séances de hausse, les investisseurs optant pour la prudence à l'approche d'une saison très attendue de résultats trimestriels d'entreprises.
Les indices ont réduit leurs pertes en fin de séance dans un faible volume d'échanges pour finir d'extrême justesse dans le rouge.
L'indice Dow Jones a fini en recul de 0,02%, cédant 5,97 points à 23.995,95.
Le S&P-500, plus large, a perdu 0,38 point, soit 0,01%, à 2.596,26.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 14,59 points (0,21%) à 6.971,48.
Le S&P-500 a pris 2,54% sur l'ensemble de la semaine et environ 10% par rapport à un creux de 20 mois touché autour de Noël.
La séquence de hausse qui s'est achévée vendredi a été portée par des espoirs d'apaisement des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ainsi que par la promesse de la Réserve fédérale de faire preuve de patience dans la poursuite du resserrement de sa politique monétaire.
"Ce à quoi nous avons assisté aujourd'hui (vendredi) s'apparente à une respiration, ce qui n'est pas surprenant après plusieurs jours consécutifs de hausse", commente Chad Oviatt, responsable de la stratégie d'investissement chez Huntington Private Bank.
Valeurs & indicateurs
Citi a pris 0,35% avant d'ouvrir lundi le bal des résultats, particulièrement attendu après une fin d'année 2018 perturbée par les tensions commerciales et la crainte d'une récession aux Etats-Unis.
L'impact de ces facteurs sur les chiffres d'affaires et les bénéfices des entreprises sera étudié avec soin, en particulier pour les banques, qui ont beaucoup souffert ces derniers mois, pénalisées notamment par leurs activités de marché.
La plupart des indices sectoriels du S&P ont fini en territoire négatif, notamment celui de l'énergie, qui a cédé 0,63% avec le recul des cours du brut.
Contre la tendance, General Motors a bondi de 7,16% après avoir annoncé que son bénéfice 2018 serait supérieur à ce qu'il avait projeté en octobre.
Les prix de détail ont baissé en décembre aux Etats-Unis pour la première fois depuis neuf mois, dans un contexte de chute des cours du pétrole, mais l'inflation sous-jacente reste soutenue, à la faveur des hausses de prix dans le logement et la santé.
Taux & changes
Sur le marché obligataire, la pause à Wall Street a favorisé un retour sur les Treasuries, faisant redescendre le rendement du dix ans américain autour de 2,7%. Ce taux de référence avait grimpé lors des cinq séances précédentes.
La séance en Europe a été marquée par un net repli des rendements des emprunts d'Etat italiens après le succès d'une adjudication d'un montant de 6,5 milliards d'euros qui a rassuré sur la capacité de Rome à lever les 250 milliards d'euros prévus cette année dans le cadre de son programme de financement.
Le rendement du BTP italien à dix ans a reculé de trois points de base, à 2,86%, après un plus bas en séance à 2,826%. Il avait atteint un pic à 3,783% en octobre, au plus fort des tensions sur le projet de budget de Rome pour 2019.
La semaine a globalement été très active en termes d'adjudications en Europe avec pas moins de 35 milliards d'euros de dettes émises par les gouvernements de la zone euro, selon Commerzbank, ce qui constitue le volume hebdomadaire le plus important enregistré en trois ans.
Le dollar a repris un peu de terrain face à un panier de devises référence mais reste en repli sur l'ensemble de la semaine dans le sillage des propos accommodants du président de la Fed, Jerome Powell.
L'euro a souffert de son côté face au billet (-0,3% à 1,146 dollar).
Le mouvement de hausse a été particulièrement vif par rapport à l'euro, tombé de 1,1530 à 1,1470.
Ce rebond du billet vert n'a pas permis d'effacer le repli accusé sur l'ensemble de la semaine (-0,6%) lié aux commentaires accommodants de Jerome Powell. Il s'agit d'une quatrième semaine de repli pour le dollar.
De son côté, la livre sterling a conservé ses gains face à la devise américaine, favorisée par un article de presse évoquant un possible report de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne au-delà de la date prévue du 29 mars.
Une porte-parole de la Première ministre Theresa May a démenti cette information, ce qui a éloigné quelque peu la livre sterling de ses plus hauts du jour.
Fin de semaine mitigée en Europe
Les principales Bourses européennes ont terminé dans le rouge vendredi, dans la foulée du repli de Wall Street, les marchés d'actions reprenant leur souffle après leur net rebond lié aux négociations commerciales entre Washington et Pékin et au discours accommodant du patron de la Réserve fédérale, Jerome Powell.
À Paris, le CAC 40 a terminé en repli de 0,51% à 4.781,34 points mais finit néanmoins la semaine sur une hausse de 0,93%, sa deuxième progression hebdomadaire d'affilée.
Le Footsie britannique a perdu 0,36% et le Dax allemand a abandonné 0,31%.
La progression d'autres Bourses en Europe, comme à Amsterdam, Madrid et Lisbonne, a permis aux indices larges européens de clôturer quasiment à l'équilibre. Le Stoxx 600 a grappillé 0,09% et le FTSEurofirst 300 0,03% tandis que l'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,18%.
Le Stoxx 600 a gagné 1,69% sur la semaine, un mouvement de rebond qui fait écho à celui enregistré à Wall Street depuis l'intervention il y a tout juste une semaine de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, au cours de laquelle il a promis patience et réactivité dans la conduite de la politique monétaire. Un leitmotiv qu'il a encore répété jeudi.
Les négociations de trois jours entre Pékin et Washington ont aussi fait espérer une sortie de crise prochaine entre les deux puissances économiques mondiales, même si peu d'avancées ont été annoncées à l'issue de ce cycle de discussions.
L'entame de la saison des publications de résultats trimestriels aux Etats-Unis, avec les annonces des grandes banques américaines, pourrait venir dicter une tendance plus claire aux marchés d'actions dans les prochains jours.
En Europe, les regards se tourneront vers le Royaume-Uni où la Chambre des communes doit se prononcer mardi sur l'accord de sortie de l'Union européenne négocié entre Londres et Bruxelles.
Valeurs & indicateurs
Le secteur automobile (-0,99%) a de nouveau été délaissé par les investisseurs, avec de forts replis pour les équipementiers automobiles français Faurecia (-2,56%) et Valeo (-6,34%), ce dernier ayant été dégradé à "alléger" par les analystes de Kepler Cheuvreux.
Renault a reculé de 2,24%, pénalisé en outre par les diverses annonces concernant son P-DG, Carlos Ghosn, visé par deux nouvelles inculpations du parquet de Tokyo et qui risque 15 ans de prison.
En revanche, PSA s'est distingué au sein du secteur avec un gain de 1,2%, une performance similaire à celle enregistrée sur l'ensemble de l'année 2018 au cours de laquelle le titre a gagné 9,97% quand le secteur automobile a lâché 28,14%.
De nombreux changements de recommandation ont par ailleurs animé la cote à Paris: Hermès (+1,33%) a fini parmi les plus fortes hausses du CAC 40 après un relèvement du conseil de Credit Suisse à "surperformance" tandis que Suez et Veolia ont reculé respectivement de 2,76% et de 2,9% après les dégradations de Société générale.
Ailleurs en Europe, le titre Altice a gagné 0,13%, après avoir pris jusqu'à 6% dans les premiers échanges, et Iliad a pris 0,25% à la suite de la publication d'un article relançant les spéculations de consolidation du marché des télécoms en France. Orange (+1,47%) a fini en tête du CAC 40.
Les statistiques macroéconomiques du jour ont confirmé un ralentissement de l'activité au Royaume-Uni, où l'économie a décéléré sur une période de trois mois à fin novembre à son rythme le plus faible depuis six mois.
Aux Etats-Unis, les prix de détail ont baissé en décembre pour la première fois depuis neuf mois, dans un contexte de chute des cours du pétrole, mais l'inflation sous-jacente est restée soutenue, à la faveur des hausses de prix dans le logement et la santé.
La séance sur le marché obligataire a été marquée par un net repli des rendements d'emprunts d'Etat italiens après le succès d'une adjudication d'obligations d'un montant de 6,5 milliards d'euros vendredi, qui a rassuré sur la capacité de Rome à lever les 250 milliards d'euros prévus cette année dans le cadre de son programme de financement.
Le rendement du BTP italien à dix ans a reculé de trois points de base, à 2,86%, après un plus bas en séance à 2,826%. Il avait atteint un pic à 3,783% en octobre, au plus fort des tensions sur le projet de budget de Rome pour 2019.
La semaine a globalement été très active en termes d'adjudications en Europe, avec pas moins de 35 milliards d'euros de dettes émises par les gouvernements de la zone euro, selon Commerzbank, ce qui constitue le volume hebdomadaire le plus important enregistré en trois ans.
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Posté Le : 14/01/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ilyas A
Source : www.lemaghrebdz.com