Les Bourses européennes ont fini vendredi en hausse, retrouvant un peu d'allant au terme d'une semaine poussive malgré un euro fort."Les indices européens avaient commencé la séance sur une note moribonde, mais en cette journée d'échéances mensuelles, la hausse reprend ses droits", ont noté les analystes d'Aurel BGC.
La journée est en effet marquée par l'arrivée à échéance de plusieurs contrats et options sur les indices (séance dite des "trois sorcières"), ce qui génère des volumes d'échanges plus étoffés et accentue les tendances.
Les indices étaient affectés par les risques de paralysie des administrations fédérales, le "shutdown", avant un vote incertain au Sénat qui doit se prononcer d'ici à la date butoir, c'est-à-dire vendredi à minuit.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,78%
La Bourse de Paris a terminé sur une note positive , l'indice CAC 40 progressant de 0,58% (31,68 points) à 5.526,51 points dans un volume d'échanges étoffé de 3,8 milliards d'euros.
Le secteur pétrolier a reculé à l'instar des cours du brut, Total perdant 0,62% à 47,29 euros et TechnipFMC de 1,50% à 26,94 euros. Airbus a continué à profiter (+2,64% à 92,79 euros) de l'annonce d'une commande de 36 A380 par Emirates qui a offert une bouffée d'oxygène au géant de l'aéronautique qui peut ainsi pérenniser son programme phare. Korian a pour sa part plongé de 6,97% à 26,96 euros pénalisé par un abaissement de recommandation. Rémy Cointreau a perdu 2,35% à 108 euros malgré un chiffre d'affaires en croissance de 3%. Dans son sillage, Pernod Ricard a reflué de 0,73% à 130 euros.
A Londres, l'indice FTSE-100 a pris 0,39% (29,83 points) à 7.730,79 points. Sur la semaine, il a en revanche cédé 0,62%.
Parmi ces titres, le groupe de produits de grande consommation Reckitt Benckiser a pris 1,77% à 6.913,00 pence, le spécialiste des services éducatifs Pearson 1,30% à 688,00 pence et le poids lourd de la restauration Compass 1,16% à 1.527,00 pence. En revanche, le mauvais chiffre des ventes au détail a pesé sur la distribution: Kingfisher a perdu 2,30% à 336,10 pence, Next 1,65% à 4898,00 pence et Tesco 0,91% à 207,80 pence. Les titres pétroliers ont tiré le marché vers le bas: BP a lâché 1,28% à 509,90 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,37% à 2560,00.
Enfin, la compagnie aérienne à bas coûts EasyJet a grimpé (+4,73%, à 1584,50) grâce à une note positive d'analystes. L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a gagné 1,15% à 13.434,45 points, pour afficher un gain hebdomadaire de 1,4%, Adidas et ThyssenKrupp ayant animé le marché.
Le MDax des valeurs moyennes a grimpé de 0,91% à 27.455,24 points, un record historique. Adidas a bondi de 6,90% à 182,80 euros pour finir en tête du Dax, profitant de notes favorables d'analystes. ThyssenKrupp a suivi avec un gain de 4,45% à 26,30 euros. Volkswagen (+2,09% à 183,72 euros) a annoncé un investissement de 1,8 milliard d'euros pour lancer la Golf 8, nouvelle version de son modèle emblématique. BASF a été recherché au lendemain de l'annonce de résultats bien meilleurs que prévu (+1,58% à 97,67 euros).
A Bruxelles, l'indice Bel-20 a progressé de 0,41%, à 4.159,09 points. Parmi les valeurs dans le vert, le groupe de chimie UCB a gagné 2,37% à 70 euros.
Dans le rouge, le groupe minier Umicore a accusé le plus net recul (-0,58% à 42,74 euros).
La Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,45% à 10.479,5 points, sur fond d'espoir d'une révision en hausse de la note de la dette souveraine de l'Espagne par l'agence Fitch. Le secteur bancaire a rebondi: Banco Santander +0,47% à 5,93 euros; BBVA +0,28% à 7,40 euros; CaixaBank +1,10% à 4,31 euros), à l'exception de Bankia (-1,45% à 4,14 euros). L'opérateur d'infrastructures Cellnex enregistre la plus forte hausse (+2,28% à 22,46 euros). Les pétrolières sont en nette baisse (Repsol -1,08% à 15,58 euros; Tecnicas Reunidas -1,171% à 26,50 euros).
A Milan, l'indice FTSE Mib a progressé de 0,50% à 23.749 points. Salvatore Ferragamo réalise la meilleure performance avec +3,83% à 22,76 euros, suivi de Yoox-Net-A-Porter Group, +2,44% à 30,26 euros et de Generali Ass, +2,34% à 16,17 euros. Mediaset enregistre la plus forte baisse, -1,29% à 3,212 euros, suivi de Saipem, -0,99% à 4,016 euros et de Banco BPM, -0,98% à 2,822 euros.
L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,50% à 569,30 points.
A la hausse, le géant de l'électronique Philips a pris 2,28% à 33,58 euros et le groupe de biotechnologies Galapagos 2,17% à 91,20 euros.
A la baisse, la banque ABN AMRO a perdu 1,63% à 27,70 euros et le groupe de forage pétrolier et gazier SBM 1,11% à 15,55 euros.
L'indice PSI 20 de la Bourse de Lisbonne a fini dans le vert, prenant 0,31% à 5689,05 points.
Du côté des valeurs, Edp Energias a progressé de 0,56% à 2,88 euros, la banque BCP a également avancé de 0,36% à 0,30 euro. Enfin, Jeronimo Martens a fini en baisse de 0,5% à 17,56 euros.
Wall Street termine en hausse
La Bourse de New York a fini sur une note positive vendredi, portée par les biens de consommation, en dépit des craintes d'un "shutdown", qui ont pesé sur le dollar, tandis que les rendements obligataires sont restés orientés à la hausse. Les sénateurs américains ont jusqu'à minuit, heure de Washington (05h00 GMT samedi), pour adopter un texte prolongeant au moins provisoirement le financement de l'Etat fédéral, faute de quoi une partie des administrations pourrait être mise à l'arrêt et des milliers de fonctionnaires au chômage technique. L'adoption de ce texte adopté jeudi par Chambre des représentants s'avère délicate étant donnés les rapports de force à la chambre haute du Congrès: les républicains y sont majoritaires, mais doivent convaincre neuf élus démocrates de se rallier au texte pour réunir la majorité qualifiée de 60 voix sur 100.
"Le marché est nerveux en raison d'un éventuel shutdown", relève Kevin Miller, directeur général de E-Valuator Funds. "Du point de vue d'une perspective à long terme, les bénéfices sont toujours solides et nous allons commencer à réaliser à engranger les bénéfices de la réforme fiscale."
Le dix ans au plus haut depuis juillet 2014
Ces inquiétudes liées au budget américain et la baisse inattendue de l'indice de confiance du consommateur du Michigan, ont pesé sur le dollar, toujours proche du plus bas de trois ans touché jeudi face à un panier de devises de référence.
Si le billet vert est par la suite parvenu à retrouver le chemin de la hausse, il a toutefois enregistré sa cinquième semaine consécutive de baisse, du jamais vu depuis mai 2015.
L'euro est lui revenu à 1,2220 dollar, mais reste en hausse de près de 0,4% sur cinq séances, sa cinquième semaine consécutive de progression face au billet vert.
Sur le marché des emprunts d'Etat, le rendement des Treasuries américains à dix ans est reste orienté à la hausse: il a touché, à 2,661%, son plus haut niveau depuis juillet 2014, profitant entre autres des informations selon lesquelles John Williams, le président de la Réserve fédérale de San Francisco, pourrait devenir vice-président de la banque centrale américaine.
Nike à un plus haut de deux ans
L'indice Dow Jones a pris 53,91 points, soit 0,21%, à 26.071,72. Le Standard & Poor's 500, plus large, a lui progressé de 0,44% (12,27 points) à 2.810,30 et le Nasdaq Composite a pris 0,55%, soit 40,33 points, à 7.336,38. Sur la semaine, le Dow et le Nasdaq ont gagné 1,04%, le S&P-500 a progressé de 0,86%.
Neuf des 11 indices sectoriels ont fini dans le vert, les plus fortes hausses étant pour les biens de consommation essentiels (+1,11%) et les biens de consommation non essentiels (+0,87%). Les services aux collectivités et l'énergie ont fini sur un repli respectif de 0,30% et 0,10%.
Les progressions les plus marquantes sont liées à des recommandations favorables
Nike s'est adjugé 4,83%, plus forte hausse du Dow, après un avis favorable Bernstein Research et Wedbush Securities, tous les deux passés à "surperformance" sur la valeur. Le titre de l'équipementier a atteint un pic de deux ans à 67,14 dollars.
Home Depot a pris 1,51%, après avoir touché un record de 201,22 dollars. PT a relevé son objectif de cours à 220 dollars, restant à "surperformer" sur la valeur. Caterpillar (+1,40%) a profité pour sa part de son intégration parmi les valeurs préférées de Credit Suisse dans le secteur des équipements industriels.
Philip Morris a pris 3,66%, Jefferies ayant relevé son objectif de cours, passant à l'achat sur le titre.
Pour les grands groupes, qui ont publié leurs résultats depuis jeudi soir, la séance était plutôt aux prises de bénéfices après la progression des dernières semaines.
Ainsi, IBM a lâché près de 4%, lanterne rouge du Dow, en dépit de l'annonce jeudi soir d'une hausse de son chiffre trimestriel, la première depuis près de six ans, ses prévisions ayant déçu certains analystes.
American Express a abandonné 1,83%. Le marché a sanctionné la première perte nette trimestrielle du groupe de services financiers depuis un quart de siècle et ses déclarations sur l'absence de rachats d'actions d'ici six mois.
Schlumberger a réduit ses pertes pour finir quasiment stable. Le géant des services et équipements parapétroliers a publié en début de journée des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, portés par la vigueur de la demande en Amérique du Nord sur fond de remontée des cours du brut.
Quelque 6,82 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, contre 6,32 milliards sur la moyenne des 20 dernières séances.
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Posté Le : 22/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ilyas A
Source : www.lemaghrebdz.com