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Bourses : Les places européennes de nouveau en hausse



Les Bourses européennes ont fini en hausse mardi, à l'exception des marchés suisse et espagnol, profitant du soulagement des investisseurs, après l'atténuation des craintes de guerre commerciale.Les marchés ont pris du recul vis-à-vis des propos du président américain Donald Trump, qui avait annoncé la semaine passée des droits de douane élevés pour l'acier et l'aluminium.
"Le porte-parole du chef de la Chambre des représentants américaine Paul Ryan a déclaré que les membres du Parti républicain étaient extrêmement inquiets des conséquences d'une guerre commerciale et appelé la Maison blanche à ne pas concrétiser les plans de Trump", a noté Connor Campbell, analyste chez Spreadex. "Alors que la perspective d'une guerre commerciale s'apaise, les opérateurs sont davantage en confiance pour acheter des actions", selon David Madden, analyste chez CMC Markets.
Seul indicateur du jour, les commandes industrielles aux Etats-Unis ont diminué plus que prévu en janvier.

L'Eurostoxx 50 en hausse de 0,20%
A Paris, l'indice CAC 40 a fini quasiment stable (+0,06%) à 5.170,23 points. Du côté des valeurs, Thales (+6,26% à 95,34 euros) a dépassé tous ses objectifs en 2017 et Eurofins (+6,41% à 491,40 euros) profité de nouveaux résultats record en 2017.
Altarea Cogedim a pris 3,45% à 204 euros après avoir fait état de perspectives qui "n'ont jamais été aussi favorables" pour les trois ans à venir. Séché environnement a progressé de 1,32% à 30,70 euros, grâce au quadruplement de son bénéfice net en 2017.
A l'inverse, Essilor a cédé 1,77% à 111,15 euros, pénalisé par l'abaissement de la recommandation d'Exane BNP Paribas à "neutre. A Londres, l'indice FTSE a gagné 0,43%, à à 7.146,75 points. Le fabricant de papier et d'emballages Smurfit Kappa (+19,67% à 3.042 pence) a rejeté une offre d'acquisition d'International Paper Company, qu'il juge "très opportuniste", les opérateurs tablant sur un relèvement de l'offre du géant américain. Les concurrents en ont profité, Mondi gagnant 2,28% à 1.949,50 pence et DS Smith 5,64% à 505,80 pence.
Le géant des supermarchés Tesco a pris 3,43% à 211 pence, ses ventes britanniques ayant vigoureusement augmenté sur les 12 semaines achevées le 25 février, selon une étude Kantar.
Le livreur de plats préparés Just Eat a abandonné 12,56% à 744,80 pence après des pertes exceptionnelles en Océanie et un plan d'investissement qui n'a pas convaincu.
A Francfort, l'indice DAX a pris 0,19%, à à 12.113,87 points, mené par l'énergéticien RWE (+2,54% à 17,36 euros). Le MDax des valeurs moyennes a progressé de 0,58% à 25.735,11 points.
Volkswagen a pris 2,25% à 157 euros, sur fond de rumeurs d'une future cotation en Bourse de sa filiale de poids lourds et de progression de ses ventes mondiales de 5,7% sur un an en février. Son concurrent Daimler (+0,39% à 67,57 euros) a affiché une hausse de 6,3% de ses ventes de Mercedes-Benz en février, même si sa mini-citadine Smart a subi un repli de 9,8%.
Le groupe de télévision ProSiebenSat.1 a vu fuir les investisseurs (-6,39% à 28,13 euros). Deutsche Börse (-1,06% à 107,05 euros) cédera le 19 mars prochain sa place dans le Dax au chimiste Covestro (+0,23% à 88,46 euros).
A Amsterdam, l'indice AEX a gagné 0,35% à 528,36 points. Le groupe de médias et télécoms Altice a gagné 4,19% à 7,90 euros, et le fournisseur de services maritimes Boskalis 2,25% à 30,00 euros. Le leader européen de l'immobilier commercial Unibail-Rodamco a perdu 1,52% à 187,75 euros et le groupe de biotechnologies Galapagos 0,99% à 81,64 euros.
A Bruxelles, l'indice BEL 20 a gagné 0,24% à 3.916,41 points. Quatorze valeurs ont fini dans le vert, dont les groupes bancaires ING (+0,89% à 14,32 euros) et KBC (+0,19% à 74,84 euros), ainsi que l'assureur Ageas (+0,62% à 42,21 euros). En revanche, le fabricant de produits d'hygiène Ontex, qui avait affiché la meilleure performance de la séance de lundi, a accusé une chute de 6,21% à 22,04 euros.
L'indice SMI de la bourse suisse a perdu 0,48%, à 8.765,88 points, malgré la hausse des bancaires comme Credit Suisse (+0,42% à 16,92 francs suisses) et UBS (+0,75% à 17,41 francs suisses). Novartis a perdu 2,97% à 76,46 francs suisses mais son concurrent Roche s'est adjugé 0,29% à 225,00 francs suisses. Nestlé a quant à lui cédé 0,48% à 74,76 francs suisses.
A Milan, l'indice MIB a bondi de 1,75% à 22.203 points, entrainée par Telecom Italia (Tim), qui a progressé de 5,96% à 0,7722 euro. Selon l'agence Bloomberg, le fonds Elliott Management se renforce au capital face au premier actionnaire Vivendi.
Mediaset a gagné 3,61% à 3,044 euros, après avoir lundi perdu 5,53%, son actionnaire Silvio Berlusconi étant privé du leadership de la droite en Italie. Fiat Chrysler (+5,67% à 17,076 euros) a profité des déclarations de Sergio Marchionne au salon automobile de Genève sur le plan stratégique qui sera présenté le 1er juin.
Les valeurs bancaires sont reparties à la hausse. Finecobank a gagné 4,12% à 9,968 euros, UniCredit 2,43% à 16,876 euros, Banca Generali 2,33% à 27,2 euros, Bper Banca de 2,15% à 4,61 euros et Banco BPM de 2,09% à 2,93 euros.
A Madrid, l'indice IBEX a cédé 0,04%, à 9.586,80 points. Plus fortes baisses, le groupe de BTP et de services Ferrovial (-1,91% à 16,72 euros) et le groupe audiovisuel espagnol Mediaset (-1,78% à 8,93 euros), sous l'impact des élections italiennes affectant sa maison mère italienne. Plus fortes progressions, l'informaticien Indra (+3,02% à 11,26 euros), suivi du géant des réservations en ligne Amadeus (+2,86% à 59 euros). Les banques ont connu des sorts divers: -0,93% pour Santander à 5,45 euros et +0,61% pour BBVA à 6,65 euros.
A Lisbonne, l'indice PSI 20 a gagné 0,21%, à 5.354,25 points. Quelques valeurs ont fini dans le vert, comme EDP, qui a pris 0,01% à 2,81 euros ou EDP-ENERGIAS (+0,02% à 7,19 euros). Galp Energia s'est aussi apprécié de 0,03% à 14,83 euros tandis que Jeronimo Martins a fini en baisse de 0,33% à 15,07 euros.

Wall Street finit en hausse après des hésitations
Wall Street a terminé en hausse mardi à l'issue d'une séance indécise, le marché hésitant à s'engager franchement face au climat d'incertitudes généré par le débat à Washington autour des taxes douanières souhaitées par le président Donald Trump.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,04% à 24.884,12 points après avoir passé une bonne partie de la journée dans le rouge.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a progressé de 0,56% à 7.372,01 points. L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,26% à 2.728,12 points.
Après les petites turbulences observées la semaine dernière, "c'est une séance de consolidation avec des courtiers attendant d'avoir davantage d'indications sur ce que (Donald) Trump va décider", a commenté Karl Haeling de LBBW.
Le président américain a surpris le marché jeudi en annonçant vouloir instaurer des taxes élevées sur les importations d'aluminium et d'acier.
Cette perspective provoque des réticences même dans son propre camp, le chef des républicains à la Chambre des représentants Paul Ryan ayant notamment mis en garde contre les "conséquences inattendues" d'une éventuelle guerre commerciale.
"Le marché s'attend visiblement à ce que les taxes soient d'une façon ou d'une autre assouplies afin de ne pas affecter l'économie et de ne pas déclencher d'hostilités avec les partenaires commerciaux" des Etats-Unis, a avancé M. Haeling.
"Mais le problème devient celui de l'imprévisibilité" du président américain, a-t-il ajouté.
"Les observateurs espéraient qu'avec la réforme des impôts, les patrons seraient suffisamment confiants pour engager de nouveaux investissements", a justifié le spécialiste. "Au moment où les Etats-Unis sont en train de renégocier l'Aléna (traité de libre-échange avec le Canada et le Mexique, NDLR) et menacent encore de poursuivre la Chine pour violation des droits de la propriété intellectuelle", le risque d'une décision inattendue de M. Trump "peut les rendre plus hésitants".
"Les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur ce qu'il se passe actuellement à la Maison Blanche" et ne savent pas si le débat sur les barrières douanières souhaitées par le président américain "aura un impact limité ou s'il peut avoir des ramifications plus importantes", a abondé Adam Sarhan de 50 Park Investment.
En particulier, les courtiers s'interrogent "sur les rumeurs entourant une possible démission du conseiller économique de la Maison Blanche Gary Cohn et sur un tweet de Donald Trump évoquant sa volonté de remplacer certaines personnes", a-t-il relevé. Les nouvelles taxes "ne sont pas un grand danger pour la Bourse mais si on commence à voir un grand remue-ménage à la Maison Blanche, cela devient une autre histoire".


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