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Bourses : Les actions européennes ont pratiquement toutes fini en hausse


Les Bourses européennes ont toutes fini en hausse mardi sauf Zurich, portées par des signaux d'apaisement dans le conflit commercial opposant les Etats-Unis et la Chine et la bonne tenue des valeurs des secteurs de l'acier, de l'automobile et des télécoms.
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé à la mi-séance, incertaine sur la portée des avancées entre les Etats-Unis et la Chine sur le front commercial.
Vers 16H15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,11% à 24.985,09 points, le Nasdaq gagnait 0,12% à 7.403,07 points, et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,15% à 2.737,17 points.
"Dans le fond, la seule concession concrète de la Chine pour l'instant est la baisse des droits de douane sur les voitures. Sauf qu'elle l'a déjà annoncée en avril" par l'intermédiaire du président Xi Jinping, a noté Phil Davis de PSW Investments. Selon lui, "Donald Trump est en train de crier victoire" sur le dossier commercial "alors que la Chine n'a pas lâché grand-chose". Les investisseurs "sont convaincus qu'une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine peut être évitée à la suite des récentes négociations", a au contraire estimé Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.
Du côté des indicateurs économiques, l'agenda était vide.

L'Eurostoxx 50 a gagné 0,63%
A Paris, l'indice CAC 40 a terminé en petite hausse (+0,05%), à 5.640,10 points, soutenu par les télécoms, l'Autorité de régulation, hostile à toute consolidation ces deux dernières années, ayant adouci sa position en raison de l'effort d'investissement des opérateurs. Iliad a bondi de 7,28% à 141,55 euros, Bouygues de 4,54% à 41,90 euros et Orange de 4,06% à 14,88 euros.
Crédit Agricole (+2,75% à 13,26 euros) a remporté une victoire judiciaire face au fisc, pour un gain d'environ 800 millions d'euros. Europacorp (+2,17% à 2,41 euros) avait chuté de plus de 15% la veille, son fondateur Luc Besson étant visé par une plainte pour viol, accusation qu'il dément catégoriquement. Le laboratoire Eurofins (+0,80% à 455,60 euros) a repris en sous-traitance le laboratoire d'analyses du groupe pharmaceutique japonais Astellas.
A Londres, l'indice FTSE 100 a pris 0,23% et battu un nouveau record, à 7.877,45 points, mené par les géants des télécoms Vodafone (+1,98% à 199,14 pence) et BT (+1,62% à 206,45 pence). RBS a gagné 1,23% à 296 pence, HSBC 0,92% à 745,70 pence et Lloyds Banking Group 0,83% à 67,02 pence. Le spécialiste de l'or Fresnillo a brillé de 3,58% à 1.315,50 pence, et Mediclinic s'est ragaillardi de 3,31% à 686 pence.
Principale baisse, Marks & Spencer (-2,86% à 291,80 pence) va fermer une centaine de magasins au Royaume-Uni d'ici à 2022, pariant sur les ventes en lignes, mais des investisseurs restent sceptiques. Le géant pétrolier BP (-0,74% à 588,40 pence) veut réduire de 3% ses effectifs dans la production et l'exploration. Le leader britannique des supermarchés Tesco (-1,16% à 247,50 pence) va fermer un site internet spécialisé dans la vente de produits non-alimentaires, menaçant 500 emplois.
A Francfort, l'indice DAX a gagné 0,71%, à 13.169,92 points, entrainé par Thyssenkrupp (+9,55% à 23,62 euros) après des informations de presse sur une montée au capital imminente du fonds d'investissement activiste américain Elliot, avec notamment le but de remplacer le P-DG du groupe, Heinrich Hiesinger.
BMW (+2,55% à 90,83 euros), Volkswagen (+2,02% à 176,60 euros) et Daimler (+1,45% à 68,38 euros), qui importent en Chine par an près de 500.000 voitures, dont une grande partie de modèles haut-de-gamme, pourraient profiter de nouveaux tarifs douaniers. Deutsche Post a pris 0,53% à 34,23 euros, la banque UBS relevant le cours cible de 38,50 à 39,30 euros.
A Amsterdam, l'indice AEX a pris 0,35% à 572,05 points. Le sidérurgiste Arcelor Mittal a gagné 2,03% à 30,12 euros et la banque ABN Amro 1,87% à 24,48 euros. A la baisse, l'assureur Aegon a perdu 2,38% à 59,74 euros.
A Bruxelles, l'indice BEL 20 a engrangé 0,30% à 3.916,78 points. Parmi les treize valeurs dans le vert, le fabricant de produits d'hygiène Ontex a réalisé la meilleure performance: +8,47% à 24,60 euros. A l'autre bout de l'indice, le groupe énergétique Engie a perdu 1,88% à 14,33 euros.
L'indice SMI de la Bourse suisse a fini à 8.936,07 points, quasi-stable (-0,05%). Swatch a repris +2,00% à 495,30 CHF, après son recul de vendredi, mais les investisseurs ont continué à pénaliser son concurrent Richemont (-0,72% à 93,12 CHF), numéro deux mondial du luxe, qui avait dégringolé de 5,27% après un bénéfice annuel inférieur aux attentes. Le chimiste Lonza a pris 1,72% à 271,60 CHF. Nestlé a fini lanterne rouge (-1,37% à 76,04 CHF). Parmi les pharmaceutiques, Novartis a reculé de 0,42% (76,68 CHF) et Roche de 0,29% (223,90 CHF).
A Madrid, l'indice IBEX a pris 0,72% à 10.138,8 points. Banco Santander a gagné 1,72% à 5,26 euros, BBVA 1,64% à 6,62 euros, CaixaBank 2,42% à 4,20 euros, et Banco Sabadell 3,02% à 1,66 euro. Plus forte chute, le géant du textile Inditex Zara (-1,02% à 27,30 euros). Egalement en baisse, les groupes gazier Gas Natural (-0,90% à 22,02 euros) et Enagas (-0,25% à 24,10 euros), ou le spécialiste des réservations de voyage Amadeus (-0,24% à 66,44 euros).
A Milan, l'indice MIB a gagné 0,54% à 23.217 points, mené par Brembo (+3,33% à 12,1 euros), suivi de Finecobank (+3,26% à 9,188 euros) et Saipem (+2,55% à 4,02 euros). Moncler a subi la plus forte baisse (-2,73% à 37,8 euros), suivi de Prysmian (-1,66% à 25,4 euros) et Buzzi Unicem (-0,80% à 22,19 euros).
A Lisbonne, l'indice PSI 20 engrangé 0,65%, à 5.787,44 points. La banque BCP a gagné 1,58% à 0,28 euro. L'électricien EDP Energias a pris 1,03% à 3,45 euros et sa filiale pour les renouvelables EDP-Renovaveis a fini stable à 8,24 euros. Galp Energia a pris 0,50% à 17,15 euros. Enfin, le distributeur Jeronimo Martins a gagné 0,36% à 13,90 euros.

Wall Street doute des avancées commerciales
Wall Street a terminé la séance en baisse mardi, l'optimisme sur les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine laissant place au scepticisme quant aux avancées concrètes entre les deux pays. Selon les résultats définitifs à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,72% à 24.834,41 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,21% à 7.378,46 points. L'indice S&P 500 a abandonné 0,31% à 2.724,44 points.
Après avoir accueilli lundi avec enthousiasme les annonces d'avancées dans les négociations entre Pékin et Washington, le marché semblait accuser le coup et se questionnait sur les progrès réellement réalisés. "Dans le fond, la seule concession concrète de la Chine pour l'instant est la baisse des droits de douane sur les voitures. Sauf qu'elle l'a déjà annoncée en avril" par l'intermédiaire du président Xi Jinping, a noté Phil Davis de PSW Investments. "Il n'y a pas de raison de célébrer ce que nous avons déjà obtenu", a-t-il ajouté.
En conséquence, "nous avons observé un renversement de tendance sur les valeurs internationales du secteur de l'industrie liées à la Chine, qui ont nettement reculé mardi", a commenté David Levy de Republic Wealth Advisors. Moteurs de la hausse du Dow Jones lundi, les géants Boeing (-2,45%) et Caterpillar (-1,71%) ont fait partie des reculs les plus notables, l'indice regroupant les valeurs de l'industrie au sein du S&P 500 lachant quant à lui 1,25%.

'Je suis désolé'
Sur le dossier du groupe chinois de télécoms ZTE, en cessation d'activité après des sanctions américaines, Donald Trump a par ailleurs indiqué mardi qu'il n'y avait pas encore d'accord avec Pékin, envisageant néanmoins la possibilité de lui infliger une amende de plus d'un milliard de dollars. "Nous sommes toujours dans un flou sur le plan commercial bien que l'on puisse désormais penser que le différend entre les deux pays n'aboutira pas à une guerre commerciale", a estimé M. Levy. Le marché obligataire évoluait en ordre dispersé: vers 20H40 GMT, le taux de rendement des bons du Trésor américains à 10 ans reculait à 3,051% contre 3,060% la veille, et celui à 30 ans montait à 3,206% contre 3,202%. Parmi les valeurs en vue mardi, le groupe de grande distribution J.C. Penney a perdu 6,00% à 2,35 dollars. Son P-DG, Marvin Ellison, va rejoindre une autre chaîne de magasins, Lowe's, qui a lâché quant à elle 1,88% à 85,75 dollars. Le groupe informatique Adobe a progressé (+0,29% à 238,79 dollars) après avoir annoncé le rachat de la plateforme de commerce électronique Magento pour 1,68 milliard de dollars. Facebook a reculé (-0,37% à 183,80 dollars) alors que son patron, Mark Zuckerberg, a été reçu au Parlement européen à Bruxelles pour s'expliquer sur les lacunes du réseau social dans la protection des données de ses utilisateurs, illustrées par le scandale Cambridge Analytica.
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