Algérie

Bourses : La vérité sur les gadins de Renault, Danone et Fnac Darty à la Bourse



Trois grosses valeurs ont chuté à la Bourse de Paris, bien au-delà du retrait de leur chiffre d'affaires ou de leur résultat trimestriels. Comment expliquer ces pertes de confiance des investisseurs 'Douche froide à la Bourse pour Renault, Danone et Fnac Darty. Les trois valeurs ont perdu respectivement 11,48%, 8,42% et 14,02% le 18 octobre quand l'indice CAC 40 ne reculait que de 0,65%. Bien sûr les sociétés n'ont pas présenté des perspectives flamboyantes pour l'année après la publication de leurs chiffres d'affaires ou résultats en retrait au troisième trimestre. Mais il y a une surréaction des investisseurs qui mérite d'être expliquée. Et qui va au-delà des seules incertitudes de la conjoncture mondiale.

Renault : le "profit warning" qui ne passe pas
Quand l'action Renault connaissait une chute à deux chiffres, celles enregistrées par Peugeot (-0,79%), Michelin (0,00%) ou Valeo (-0,76%) dans son sillage ont été limitées. Une semaine après le limogeage brutal de son directeur général Thierry Bolloré, Renault (actionnaire de Challenges) alertait jeudi soir sur ses résultats. La firme au losange prévenait que le chiffre d'affaires serait en baisse de 3% à 4% sur l'année, avec une marge opérationnelle de l'ordre de 5%. Contre une prévision antérieure de 6%.
Le flux de trésorerie opérationnel des activités automobiles devrait certes "être positif au second semestre" selon le communiqué du groupe. Mais ce, "sans garantir qu'il le sera pour l'année". L'ex-Régie tablait précédemment sur un flux positif. En outre, Renault affirmait jeudi que la nouvelle équipe de direction réévaluerait les objectifs du plan à moyen terme "Drive the Future". Beaucoup d'inconnues en vue, donc.
Les analystes n'ont pas apprécié cette révision à la baisse des résultats prévisionnels. "La baisse du chiffre d'affaires prévue coûtera 200 millions d'euros en résultat d'exploitation. Or, on nous parle d'un résultat en baisse de 700 millions. Il y a donc clairement 500 millions résultant d'une inflation des coûts", résume un des meilleurs experts de la place de Paris, qui soupçonne la firme au losange d'avoir mis du temps à l'avouer et ne comprend pas cette "énorme dégradation". Avec un gros risque pour 2020. L'environnement sera plus dur avec notamment la coûteuse pression sur le CO2. Et Renault risque de ne pas prendre de décisions structurantes pendant quelques mois, le temps qu'un nouveau directeur général soit vraiment opérationnel. C'est pour cela que la Bourse a durement sanctionné l'ex-Régie.


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