Algérie

Bourses : La hausse des actions plus hésitante en Europe, Wall Street recule



Les Bourses européennes ont terminé sur de faibles écarts lundi en l'absence de catalyseurs susceptibles d'imposer une tendance claire aux marchés entre les incertitudes sur l'issue des discussions commerciales USA-Chine et le démarrage en demi-teinte de la période des publications de résultats aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,11% (6,03 points) à 5.508,73 points après avoir évolué entre 5.497,53 et 5.518,37 points, son plus haut niveau depuis le 1er octobre. A Londres, le FTSE 100 a clôturé inchangé et à Francfort, le Dax a progressé de 0,17%.
L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,08%, le FTSEurofirst 300 0,08% et le Stoxx 600 0,15%.
Si Steven Mnuchin, le secrétaire au Trésor américain, a évoqué de nouveaux progrès dans les discussions USA-Chine, il a ajouté que de nombreuses questions restaient à régler.
Par ailleurs, selon deux personnes informées des discussions, les négociateurs américains se sont résignés à revoir à la baisse leurs exigences en matière de réduction des aides publiques chinoises à l'industrie pour ne pas compromettre un accord plus large.
"L'enthousiasme lié aux progrès des discussions commerciales USA-Chine est compréhensible", admet dans une note Jamie Thompson, responsable des scénarios Macro chez Oxford Economics, mais "si un accord commercial semble à portée de main, une paix durable reste une perspective plus lointaine".
Il souligne en outre que l'impact sur les marchés financiers des bonnes nouvelles liées au dossier des tensions commerciales s'est régulièrement amplifié ces derniers mois, notamment en Chine, alors que les retombées économiques d'un éventuel accord pourraient être limitées.
Parallèlement, les pays membres de l'Union européenne ont donné leur accord définitif à l'ouverture de négociations commerciales avec Washington, malgré l'opposition de la France.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait dans le rouge, le Dow Jones cédant 0,24%, le Standard & Poor's 500 0,24% et le Nasdaq Composite 0,35%.
Lanterne rouge du Dow, Goldman Sachs abandonnait 3,05%, le marché sanctionnant une baisse des revenus dans la quasi-totalité de ses grandes divisions, qui occultent un bénéfice par action supérieur au consensus. Citigroup perdait 0,76% en dépit d'un bénéfice en hausse, certains analystes doutant de la capacité du groupe à conserver cet élan.
JPMorgan Chase, qui avait bondi de 4,7% vendredi après ses résultats, reculait de 1,52%.

Valeurs & indicateurs
En Europe, l'incertitude sur le commerce international a freiné les secteurs les plus exposés comme celui des matières premières, dont l'indice Stoxx de référence a cédé 0,83%, ou les hautes technologies (-0,22%).
A la hausse, le secteur bancaire a de nouveau bénéficié des résultats supérieurs aux attentes publiés vendredi par JPMorgan Chase. L'indice Stoxx des banques a progressé de 0,44%, BNP Paribas de 1,16%, Crédit agricole de 2,18%.
EDF a gagné 3,01%. La réorganisation du groupe sera lancée le 28 mai, a-t-on appris de source proche du dossier, un processus qui pourrait inclure une renationalisation des activités nucléaires.
Publicis s'est adjugé 1,19% au lendemain de l'annonce officielle du rachat du spécialiste du marketing ciblé Epsilon à l'américain Alliance Data Systems pour 3,9 milliards d'euros.
Vivendi a pris 0,34%, le marché saluant l'annonce d'une nouvelle hausse de ses revenus au premier trimestre à la faveur du bond des ventes de sa maison de disques Universal Music Group, pour laquelle les préparatifs en vue d'une ouverture du capital se poursuivent.
A la baisse, Nokia a perdu 3,96% après l'abaissement de la recommandation de Goldman Sachs à "vendre". Aux Etats-Unis, l'indice d'activité manufacturière de la Fed de New York, l'"Empire State", est ressorti en hausse et supérieur aux attentes pour le mois d'avril à 10,1 contre 6,7 attendu après 3,7 en mars.
La séance de mardi était animée entre autres par les statistiques mensuelles de l'emploi et des salaires au Royaume-Uni et par l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne, en attendant les chiffres de la production industrielle aux Etats-Unis.

Wall Street termine en baisse
La Bourse de New York a fini en léger recul lundi, les résultats décevants de Goldman Sachs et Citigroup ayant quelque peu refroidi l'enthousiasme des investisseurs.
L'indice Dow Jones a perdu 27,53 points, soit 0,10%, à 26.384,77. Le S&P-500, plus large, a reculé de 1,83 point, soit 0,06%, à 2.905,58, encore tout près de son record historique. Le Nasdaq Composite a cédé de son côté 8,15 points (-0,10%) à 7.976,01 points.
Le secteur financier (-0,62%) a pesé sur la tendance, dans le rouge pour la première fois en quatre jours, sous le coup des résultats des deux grandes banques américaines.
"Avec les performances peu reluisantes de Goldman, malgré un bénéfice meilleur que prévu, ce n'est pas forcément étonnant de voir les financières se replier un peu", note Michael James, de Wedbush Securities. "Les résultats et perspectives doivent être supérieurs aux estimations pour que la vigueur du marché se prolonge vu les niveaux que nous avons atteints", ajoute-t-il.
Alors que la saison des résultats bat son plein, les analystes s'attendent désormais à ce que les sociétés du S&P annoncent une baisse de 2,1% en moyenne de leur bénéfice sur un an, ce qui serait le premier repli annuel depuis 2016.
Quoiqu'il en soit, sur les 33 sociétés du S&P ayant publié leurs résultats, 81,8% d'entre elles ont annoncé des résultats meilleurs que prévu, contre une moyenne de 65% depuis 1994.
Sur le front commercial, les négociateurs américains se seraient résignés à revoir à la baisse leurs exigences en matière de réduction des aides publiques chinoises à l'industrie pour ne pas compromettre un accord plus large.
"C'est un élément globalement positif", note Sam Stovall, chargé de la stratégie chez CFRA Research. "Le président (Donald Trump) souhaite signer un accord pour pouvoir tourner la page."

Valeurs& indicateurs
Goldman Sachs a abandonné 3,85%, plus net repli du Dow Jones, après l'annonce d'une baisse des revenus dans la quasi-totalité de ses grandes divisions, qui occultent un bénéfice par action supérieur au consensus. Citigroup (-0,06%) a mieux résisté après avoir publié un bénéfice trimestriel meilleur que prévu malgré une baisse de ses revenus, la banque new-yorkaise étant parvenue à réduire ses coûts, à faire croître sa banque d'investissement et à augmenter sa marge nette d'intérêts. JPMorgan Chase en revanche, qui avait bondi de 4,7% vendredi en réaction à des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, a cédé 1,14%, deuxième plus forte baisse du Dow. Bank of America a reculé de son côté de 1,13% à la veille de la publication de ses propres résultats. L'indice bancaire a accusé une perte de 0,81%. Hors secteur bancaire, Boeing a perdu 1,17% après que, dans un tweet, le président américain Donald Trump a invité l'avionneur à réparer et à "rebaptiser" son appareil 737 MAX. De même, Lyft a poursuivi son repli, perdant 6,32%. Le spécialiste des VTC, entré en Bourse le 29 mars, se traite en retrait de 22% par rapport à son prix d'introduction. Un net redressement de la croissance de l'activité dans la région de New York en avril, à un rythme plus soutenu que prévu, après être tombée en mars à son plus bas niveau depuis novembre 2016, n'a pas suffi à inverser la tendance. Outre les résultats de Bank of America, les investisseurs surveilleront ceux de Johnson & Johnson avant Bourse, avant ceux d'IBM et de Netflix post-clôture.

Changes
Le dollar est en légère baisse face à un panier de devises de référence (-0,04%) et l'euro en profite pour remonter juste au-dessus du seuil de 1,13. Parallèlement, le yen, défavorisé en début de journée par le regain général d'appétit pour le risque, est revenu à l'équilibre face au billet vert comme à la monnaie unique. La livre sterling a gagné du terrain au fil des heures pour repasser le seuil de 1,31 dollar, après des déclarations du secrétaire au Foreign Office, Jeremy Hunt, sur le caractère plus constructif qu'attendu des discussions entre le gouvernement et l'opposition travailliste.

Taux
Les marchés obligataires sont très calmes des deux côtés de l'Atlantique et les rendements à dix ans américain comme allemand sont pratiquement inchangés, à 2,5525% pour le premier et 0,057% pour le second après un pic en séance à 0,08%, son plus haut niveau depuis le 20 mars.
Parmi les faits marquants du jour, le rendement à dix ans grec est tombé à son plus bas niveau depuis septembre 2005 à 3,266% après l'annonce d'un excédent primaire supérieur aux attentes sur les trois premiers mois de l'année et les informations selon lesquelles Athènes envisage de rembourser par anticipation des prêts du Fonds monétaire international (FMI).


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)