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Bourses : L'Europe entame le 2e trimestre dans le rouge



Les principales Bourses européennes ont commencé mardi le deuxième trimestre sur une note baissière dans un contexte de marché toujours dominé par les tensions commerciales et les inquiétudes entourant les valeurs technologiques.À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,72% à 5.130,11 points vers 08h05 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,3% et à Londres, le FTSE abandonne 0,75%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,86%, le FTSEurofirst 300 de 0,87% et le Stoxx 600 de 0,88%. Signe de la nervosité sur les marchés d'actions, l'indice mesurant la volatilité implicite de l'EuroStoxx 50 grimpe de plus de 12%.Presque tous les compartiments sont dans le rouge au début de cette première séance du trimestre en Europe, au sortir du long week-end pascal, à l'exception notable du secteur du pétrole et gaz (+0,09%). L'une des baisses les plus marquées affecte une fois de plus le secteur technologique, qui perd 1,52% après avoir souffert lundi à Wall Street avec un repli de 2,74% pour le Nasdaq composite. A Paris, STMicroelectronics cède 2,89%, l'un des plus net replis du CAC 40. La plus forte baisse de l'indice parisien et du Stoxx 600 est pour Sodexo, qui chute de 5,18% après des abaissements de recommandation dans le sillage d'un avertissement sur ses résultats en fin de semaine dernière.
L'une des rares hausses du CAC 40 est pour Total qui prend 1,03% après des déclarations optimistes de son PDG, Patrick Pouyanné, sur les perspectives du groupe pétrolier et un avis favorable de Barclays sur les majors pétrolières. A la hausse également, EuropaCorp s'envole de 33,16%, de très loin la plus forte progression du CAC Mid & Small, sur des spéculations sur un rachat imminent de la société de production de Luc Besson par Netflix.

Wall Street a chuté
Les marchés européens sont restés fermés vendredi et lundi mais Wall Street, fermée aussi vendredi, a repris dès lundi pour accuser une nouvelle séance de net repli. L'indice Dow Jones a perdu 1,9% et le Standard & Poor's 500 a lâché 2,23%. Les deux grands facteurs à l'origine des difficultés de Wall Street et des autres marchés depuis plusieurs semaines n'ont pas disparu avec le changement de trimestre: les géants de la technologie perdent de leur superbe et rien ne semble enrayer l'escalade entre Américains et Chinois sur le terrain commercial. L'ambassadeur de Chine aux Etats-Unis a déclaré mardi que si Washington imposait de nouveaux droits de douane sur les marchandises chinoises, Pékin prendrait des contre-mesures d'intensité comparable. La Chine a d'ores et déjà instauré des droits de douane supplémentaires pouvant atteindre 25% sur 128 produits américains, en riposte à la décision des Etats-Unis de taxer leurs importations d'aluminium et d'acier. En parallèle, les Etats-Unis sont sur le point d'imposer des droits de douane sur plus de 50 milliards de dollars de marchandises chinoises. Au cours du week-end, Donald Trump a par ailleurs renouvelé ses attaques contre Amazon, qu'il accuse de bénéficier de tarifs trop avantageux de la part des services postaux américains et de ne pas payer assez d'impôts. Le titre du géant du commerce en ligne a chuté lundi de 5,2%.
En Asie, le repli a été toutefois moindre, en partie grâce à la hausse des contrats à terme sur les indices américains qui suggèrent un rebond ce mardi à Wall Street.
Restée ouverte aussi bien vendredi que lundi, la Bourse de Tokyo a reculé mardi de 0,45%, après avoir perdu jusqu'à 1,6% en début de séance. L'indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 0,8% et l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) est pratiquement inchangé.

Encore lestée par les "techs"
La Bourse de New York a encore été victime lundi, pour la première séance du deuxième trimestre, du puissant mouvement de vente à l'oeuvre sur les valeurs technologiques, auquel s'est ajouté un réveil des craintes de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.
L'indice Dow Jones a perdu 458,92 points (-1,9%), à 23.644,19. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a cédé 58,99 points, soit 2,23%, à 2.581,88. En raison de sa forte composante technologique, le Nasdaq Composite a lâché davantage de terrain avec un recul de 2,74%, soit 193,326 points, à 6.870,119.
A peine sortis de leur premier trimestre de baisse depuis 2015, le Dow et le S&P-500 sont ainsi passés sous leur moyenne mobile à 200 jours, un seuil technique particulièrement surveillé, avant de réduire un peu leurs pertes dans les dernières minutes de la séance. Le S&P-500 a quand même fini sous cette moyenne pour la première fois depuis le 27 juin 2016.
Quant au Nasdaq, il est désormais lui aussi en baisse depuis le début de l'année.
"L'incapacité à tenir la (moyenne mobile) à 200 jours exerce une pression à la baisse sur le marché", dit Ryan Larson, responsable du trading actions aux Etats-Unis chez RBC Global Asset Management. "Alors que les fondamentaux ont tendance à être relégués à l'arrière-plan, les seuils techniques font partie des rares indicateurs auxquels s'accrochent les gens en période d'extrême volatilité."
Les deux grands facteurs à l'origine des difficultés de Wall Street depuis plusieurs semaines n'ont pas disparu avec le changement de trimestre: les géants de la technologie perdent de leur superbe et rien ne semble enrayer l'escalade entre Américains et Chinois sur le terrain commercial.

Trump cible encore Amazon
La Chine a ainsi instauré des droits de douane supplémentaires pouvant atteindre 25% sur 128 produits américains, en riposte à la décision des Etats-Unis de taxer leurs importations d'aluminium et d'acier. A l'initiative de Donald Trump, les Etats-Unis sont en outre sur le point d'imposer des droits de douane sur plus de 50 milliards de dollars de marchandises chinoises.
Le président américain ne se contente pas de s'en prendre aux relations commerciales avec la Chine. Au cours du week-end, il a renouvelé ses attaques contre Amazon, qu'il accuse de bénéficier de tarifs trop avantageux de la part des services postaux américains et de ne pas payer assez d'impôts.
Le titre du géant du commerce en ligne a chuté de 5,2%.
Au-delà d'Amazon, ce sont une nouvelle fois toutes les vedettes des nouvelles technologies qui ont souffert ce lundi, avec des baisses de 3% pour Microsoft, 2,4% pour Alphabet ou encore 2,8% pour Facebook.
"Je crois qu'il s'agit avant tout d'un mouvement de vente alimenté par la 'tech' et ce que nous avons appris de ces deux dernières semaines, c'est à quel point les investisseurs sont surpondérés en technologie", dit Nicholas Colas, cofondateur de Datatrek Research. "Il y a désormais une remise à niveau fondamentale sur le degré d'exposition aux valeurs technologiques que les investisseurs sont prêts à supporter."
Les 11 grands indices sectoriels du S&P ont néanmoins tous fini assez nettement dans le rouge, pas seulement la "tech" (-2,5%).
Dans ce marasme général, Intel a en outre dû affronter des informations de presse selon lesquelles Apple s'apprête à se passer de ses processeurs pour équiper les ordinateurs Mac. L'action Intel a perdu 6,1%. Apple a cédé 0,7%.
Quant à Tesla, il a limité ses pertes après avoir flanché de 8%, à un plus bas d'un an, pour finir en repli de 5,1%. D'après le site spécialisé Jalopnik, le constructeur de voitures électriques a une nouvelle fois manqué ses objectifs de production pour sa berline Model 3 au premier trimestre mais le raté ne semble pas aussi grave que ne le craignaient certains investisseurs.

Le rendement à 10 ans des trésoreries baisse encore
Certaines valeurs se sont malgré tout distinguées à la hausse.
Cela a été le cas d'Humana (+4,4%). Des sources au fait du dossier ont fait état jeudi de discussions avec Walmart (-3,8%) en vue d'une alliance plus étroite entre l'assureur santé et le géant de la distribution.
Environ 7,71 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre une moyenne de 7,29 milliards sur les 20 séances précédentes.
Alors que les principaux marchés étaient fermés en Europe en ce lundi de Pâques, le dollar a légèrement reculé face à un panier de devises de référence (-0,13%), en particulier face au yen, valeur refuge en période d'aversion au risque. L'euro est retombé aux alentours de 1,23 dollar (-0,16%).
Les investisseurs délaissant les actions, le rendement à 10 ans des emprunts du Trésor américain a reculé à 2,74% tandis que l'or a grimpé de plus de 1% à quasiment 1.341 dollars l'once.

Le dollar recule encore
Sur le marché des changes, le dollar recule encore face à un panier de référence, toujours pénalisé par les tensions commerciales. Les cambistes seront attentifs à la publication, vendredi, du rapport mensuel sur l'emploi américain et à sa composante sur l'évolution du salaire horaire moyen. Les craintes inflationnistes se sont largement apaisées sur le marché, comme en témoigne la baisse du rendement des Treasuries à 10 ans, retombé à 2,75% contre un pic à 2,957% atteint fin février.
En Europe, le rendement du Bund allemand à 10 ans progresse mardi autour de 0,51%, mais reste proche d'un plus bas depuis le début de l'année.


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