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Bourses : En Europe, les actions poursuivent leur lancée haussière



Les Bourses européennes ont clôturé mardi en hausse, profitant toujours de l'optimisme né la veille d'un indicateur manufacturier chinois meilleur que prévu. À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,33% à 5.423,47 points. Le Footsie britannique a pris 1,01%, profitant du recul du sterling, et le Dax allemand a gagné 0,62%.
L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,3%, le FTSEurofirst 300 de 0,42% et le Stoxx 600 de 0,35%. Presque tous les indices sectoriels ont fini dans le vert. Des entreprises industrielles qui semblent aller un peu mieux, au moins en Chine et aux Etats-Unis, et l'espoir de voir enfin se dénouer le contentieux commercial entre Washington et Pékin ont pris l'ascendant sur les déclarations prudentes des banques centrales, cette fois-ci provenant d'Australie, et sur les incertitudes permanentes entourant le Brexit. La Première ministre britannique Theresa May a présidé mardi plusieurs heures de discussions ministérielles pour tenter de trouver une solution au casse-tête du Brexit alors que le Royaume-Uni s'achemine chaque jour un peu plus vers une sortie sans accord de l'Union européenne. Sur le front commercial, Washington et Pékin poursuivent des discussions "sincères et constructives", de l'avis des Américains. Après le déplacement en Chine de la délégation américaine, ce sera au tour du vice-Premier ministre chinois Liu He de se rendre aux Etats-Unis dans les jours qui viennent.
La Banque de Réserve d'Australie (RBA) a maintenu mardi inchangé son taux directeur mais a surpris par un ton perçu par certains comme plus accommodant que prévu, ce qui a entraîné la baisse du dollar australien. La semaine dernière, la Banque de Réserve de Nouvelle-Zélande avait créé la surprise en abandonnant son biais neutre et en annonçant que le prochain mouvement sur ses taux serait probablement une baisse.

Valeurs & indicateurs
En Bourse en Europe, Vallourec a gagné 2,71% grâce à un relèvement de deux crans du conseil de Société générale à l'achat. Son concurrent Valeo signe, avec un gain de 2,80%, la plus forte performance du CAC 40, juste devant STMicroelectronics, qui s'octroie 2,73%, continuant de profiter des résultats meilleurs que prévu annoncés par le taïwanais Foxconn la veille. L'indice Stoxx de l'automobile en Europe, porté aussi par Peugeot (+1,68%) a avancé de 1,3%, meilleure performance sectorielle de la journée. Atos a reculé de 1,95% à la suite d'un imbroglio tenant à une note de recherche retirée. En Europe, les prix producteurs en zone euro ont progressé comme attendu en février, tirés principalement par la hausse des prix de l'énergie. Aux Etats-Unis, les nouvelles commandes de biens d'équipement ont baissé contre toute attente en février et les livraisons n'ont pas varié mais les chiffres de janvier ont été revus en légère hausse.

Wall Street marque une pause
La Bourse de New York a fini sans tendance claire mardi, un avertissement de Walgreens Boots sur ses résultats ayant pénalisé l'indice Dow Jones tandis que le Nasdaq enregistrait une quatrième hausse consécutive et que le Standard & Poor's 500 calait. Le Dow a perdu 79,29 points, soit 0,3%, à 26.179,13.
Le S&P-500, plus large, à fini quasi inchangé (+0,05 point), à 2.867,24. Le Nasdaq Composite a progressé de 19,78 points, soit 0,25%, à 7.848,69, sa meilleure clôture depuis le 4 octobre. Le S&P-500, principale référence de nombreux investisseurs, évolue à moins de 2,2% de son record de clôture du 21 septembre (2.929,67 points) après la hausse régulière des trois derniers mois, confortée depuis deux semaines par l'annonce d'une interruption du cycle de remontée des taux d'intérêt de la Réserve fédérale et par l'optimisme sur l'issue des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Ces dernières doivent reprendre mercredi à Washington, où se trouve le vice-Premier ministre chinois Liu He. L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a par ailleurs ramené sa prévision de croissance des échanges commerciaux mondiaux cette année à 2,6%, contre 3,7% auparavant. La prudence des investisseurs peut aussi s'expliquer par la proximité du début de la période des publications de résultats du premier trimestre, qui pourrait être marquée par la première baisse des profits du S&P -500 depuis 2016, de 2% selon le consensus Refinitiv. "Il y a des signes rassurants qui montrent que l'économie mondiale ne s'enfonce pas dans la récession mais avoir de la croissance économique, ça n'est pas suffisant: il faut aussi de la croissance des bénéfices", résume Kate Warne, stratège d'Edward Jones. Les actions américaines n'ont pratiquement pas réagi à l'annonce par Theresa May, la Première ministre britannique, de son intention de demander un nouveau report, aussi bref que possible, de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Les volumes d'échanges ont été faibles avec 6,45 milliards d'actions traitées contre 7,46 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.

Valeurs & indicateurs
Le géant des "drugstores" Walgreens Boots Alliance affiche en clôture, et de très loin, la plus forte baisse du Dow avec une chute de 12,81%, le marché ayant lourdement sanctionné la révision à la baisse de sa prévision de bénéfice annuel et des résultats trimestriels sous le consensus. Walgreens a entraîné dans son sillage son concurrents CVS Health (-3,80%) et les distributeurs pharmaceutiques McKesson (-3,41%) et AmerisourceBergen (-5,82%). A la hausse, Facebook a pris 3,26% après une note d'analyste favorable de Deutsche Bank sur ses perspectives de croissance, assurant ainsi un soutien de poids au Nasdaq. Le secteur du transport aérien a quant à lui bénéficié de la prévision de résultat supérieure aux attentes de Delta Air Lines pour le premier trimestre. L'action Delta a gagné 6,04%, United Continental 2,35% et American Airlines 1,98%. Dow a gagné 5,14% pour sa première séance de cotation après sa scission d'avec DowDuPont (-0,27%). Le seul indicateur macroéconomique américain du jour n'a rien pour rassurer les investisseurs sur les perspectives de croissance: les nouvelles commandes de biens d'équipement aux Etats-Unis ont diminué de 0,1% en février, une baisse inattendue, tandis que leurs livraisons stagnaient. Les commandes de biens durables dans leur ensemble ont baissé de 1,6%, avec entre autres une chute de 4,8% pour les équipements de transport.

Taux
Les rendements des bons du Trésor américain ont fini en baisse après les plus hauts d'une semaine atteints lundi, un recul qui s'explique principalement par des achats à bon compte et par un repli sur les actifs les plus sûrs face aux doutes sur le Brexit. En fin de séance, celui des Treasuries à dix ans cédait plus de 2,5 points de base à 2,470%. Il reste 13 points au-dessus du plus bas de 15 mois touché jeudi dernier (2,340%).
Selon une enquête de JPMorgan publiée mardi, l'écart entre les investisseurs se déclarant "short", c'est à dire avec des positions sur les Treasuries inférieures à leurs portefeuilles de référence, était supérieure de 11 points la semaine dernière à celle de ceux se disant "longs" sur cette catégorie d'actifs. Il s'agit de l'écart le plus élevé enregistré dans cette enquête depuis le 7 janvier. En Europe, l'impasse du Brexit maintient le rendement du 10 ans allemand stable en territoire négatif, à -0,049%. Ce rendement s'est rapproché de zéro la veille après de bonnes statistiques manufacturières de Chine et des Etats-Unis mais ce mouvement s'est arrêté ce mardi avec les dernières nouvelles sur le Brexit. Le rendement de l'OAT est stationnaire à 0,3542%.

Changes
La journée a profité au dollar, qui affichait en fin de séance à New York une hausse de 0,08% face à un panier de devises de référence après avoir atteint son plus haut niveau depuis trois semaines et demie. Les signes récents de solidité relative de l'économie américaine profitent au billet vert, notamment vis-à-vis de l'euro. La monnaie unique cédait 0,1% au moment de la clôture de Wall Street à 1,1201 dollar. La livre sterling, orientée à la baisse pendant la majeure partie de la séance, est vivement remontée après l'annonce par Theresa May de son intention de négocier avec l'opposition travailliste et de demander un nouveau report limité de la date du Brexit. Au moment de la clôture américaine, la livre prenait plus de 0,3% face au dollar à plus de 1,3140 dollar et 0,4% face à l'euro, retombé sous 85,5 pence. Certains éléments techniques semblent suggérer que l'euro pourrait bien être en fin de son cycle baissier et trouver des éléments de soutien bientôt s'il ne baisse pas davantage. Le dollar australien perd 0,66% face à son homologue américain. Le gouvernement australien a revu en baisse ses prévisions de croissance tandis que la Banque de Réserve d'Australie (RBA) n'a pas touché aux taux mais a adopté un ton, selon certains experts, plus accommodant qu'attendu. La séance de mercredi était animée entre autres par la publication des chiffres définitifs des indices PMI Markit des services et composite en Europe, puis par ceux de l'enquête ADP sur l'emploi privé et de l'indice ISM des services aux Etats-Unis.


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