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Les principales Bourses européennes évoluent mardi dans le rouge en début de séance au sortir du week-end pascal avec un recul particulièrement marqué pour Londres, freinée par le renchérissement de la livre sterling face au dollar.À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,67% à 5.036,99 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,2% et à Londres, le FTSE recule de 0,85%, tiré vers le bas par la livre, qui évolue à un pic de près de trois semaines face au billet vert. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 0,36%, le FTSEurofirst 300 0,46% et le Stoxx 600 recule de 0,43%.De nombreuses sociétés publient dans la journée leurs chiffres du premier trimestre, notamment, en Europe, L'Oréal , et, aux Etats-Unis, Goldman Sachs et Bank of America.Casino, qui a publié ses résultats avant l'ouverture, a vu sa croissance organique ralentir au premier trimestre, avec une nette décélération au Brésil et un recul dans ses hypermarchés en France. L'action perd 0,77% dans les premiers échanges.Les ressources de base pèsent sur la tendance, leur indice européen reculant de 1,8%. A Paris, la plus forte baisse du CAC 40 est pour ArcelorMittal (-4,3%).A la hausse, Uniper, le groupe issu de la scission par E.ON de ses centrales électriques conventionnelles et de son négoce d'énergie, prend 3% à Francfort suite à un relèvement de recommandation de Société générale, passé à "acheter" sur la valeur.Le climat reste défavorable aux actifs risqués avec toujours des tensions autour la péninsule coréenne, sans oublier les incertitudes pesant sur l'élection présidentielle française à cinq jours du premier tour.Les Etats-Unis ont, par la voix du vice-président Mike Pence, réaffirmé mardi que le temps de "la patience stratégique" envers la Corée du Nord était révolu. Cet énième avertissement adressé au régime communiste de Pyongyang est intervenu au lendemain de la mise en garde du même Mike Pence, qui a déclaré que les récentes frappes américaines en Syrie et en Afghanistan démontraient qu'il ne fallait pas abuser de la patience de Donald Trump.En ce qui concerne l'élection française, HSBC dit n'écarter aucune hypothèse pour le premier tour. Le scénario de base des économistes de la banque britannique reste Marine Le Pen en tête, suivie par Emmanuel Macron. HSBC fait valoir toutefois que de nombreux électeurs demeurent indécis et que les sondages n'ont pas été très fiables lors de scrutins récents ailleurs dans le monde.La Bourse de Tokyo a fini en hausse dans le sillage de Wall Street la veille, profitant en outre d'un léger repli du yen face au dollar. La Bourse de Shanghai a reculé de 0,8% sur fond de craintes pour la croissance chinoise et l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) abandonne 0,7%.Le dollar est stable face à un panier de devises de référence et les cours du pétrole varient peu dans de faibles volumes d'échange. Wall Street a fini lundi en hausse de 0,9%, mettant fin à une série de trois baisses consécutives après un long week-end pascal. Les investisseurs ont mis de côté leurs préoccupations géopolitiques pour se concentrer sur des résultats d'entreprises qui s'annoncent bons. Hausse modérée des marchés turcs Les actifs turcs ont légèrement progressé lundi après le succès du président Recep Tayyip Erdogan au référendum sur la réforme constitutionnelle, mais la livre a cédé une partie de son avance en raison du résultat étriqué qui ne dissipe pas les incertitudes sur les perspectives politiques du pays. Selon les analystes, la victoire du "oui" atténue la perspective d'élections anticipées et conforte ainsi la stabilité du pays, mais un remaniement gouvernemental reste probable, tout comme le maintien de l'état d'urgence. Les relations entre Ankara et l'Union européenne continuent d'être une autre source d'inquiétude. La livre turque se traitait à 3,6740 pour un dollar dans la matinée, en hausse de plus de 1% par rapport à sa clôture de 3,7220 vendredi mais en deçà d'un plus haut de 3,6200 atteint dans la nuit. Le rendement des obligations souveraines à 10 ans s'est détendu à 10,89% contre 11,11% lundi et l'indice principal de la Bourse d'Istanbul progressait de 0,6%. Les volumes sont faibles cependant, la plupart des marchés européens étant fermés pour le lundi de Pâques. Le vice-Premier ministre Mehmet Simsek a réaffirmé à Reuters lundi qu'Erdogan n'avait aucune intention de dissoudre le Parlement et d'avancer les élections prévues en 2019.Les résultats préliminaires donnent 51,4% de votes en faveur du "oui" mais une partie de l'opposition entend les contester. Dans une interview à la chaîne publique TRT, un des conseillers du président, Yigit Bulut, a affirmé que la Turquie pourrait enregistrer cette année une croissance économique de 5 à 7%, soit bien plus que la prévision actuelle du gouvernement.Il a repris la rhétorique gouvernementale contre la politique monétaire de la banque centrale, affirmant que les taux d'intérêt étaient une "maladie" et devaient être réduits. Erdogan se décrit lui-même comme un "ennemi" des taux d'intérêt et proteste régulièrement contre les banques sur le coût élevé du crédit en Turquie. Wall Street interrompt une série de trois baisses d'affiléeLa Bourse de New York a fini en hausse de quelque 0,9% lundi, mettant fin à une série de trois baisses consécutives après un long week-end pascal, les investisseurs mettant de côté leurs préoccupations géopolitiques pour se concentrer sur des résultats d'entreprises qui s'annoncent bons. L'indice Dow Jones a gagné 0,9%, soit 183,67 points, à 20.636,92. Le S&P-500, plus large, a pris 20,06 points, soit 0,86%, à 2.349,01. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 51,64 points (+0,89%) à 5.856,79. Le compartiment financier, délaissé ces dernières semaines après avoir été pendant des mois le principal bénéficiaire du "rallye Trump", a gagné 1,60%, signant la plus forte hausse sectorielle. De leur côté, les valeurs technologiques ont gagné 0,97%, interrompant ainsi une série de 10 replis d'affilée. Le titre Amazon.com, porté par un relèvement d'objectif de cours de Credit Suisse, a notamment avancé de 1,96% à 901,99 dollars. Les bénéfices des entreprises faisant partie du S&P 500 devraient avoir augmenté de 10,4% en moyenne sur les trois premiers mois de l'année, selon des données Thomson Reuters I/B/E/S, ce qui serait leur première hausse à deux chiffres depuis le troisième trimestre 2014. Si cette projection est vérifiée, la valorisation encore très élevée du marché actions américains après le rallye Trump pourrait être justifiée, notent des acteurs de marché et repartir de l'avant. Les tensions géopolitiques ont occupé le devant de la scène la semaine dernière et, au lendemain d'un tir de raté de missile de la Corée du Nord, elles n'ont pas disparu puisque le vice-président américain, Mike Pence, a souligné dans la journée la fin de la politique de "patience stratégique" des Etats-Unis à l'égard de Pyongyang lors d'une visite dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées. Exxon Mobil, seule baisse du Dow JonesMais les investisseurs ont gardé en tête les propos tenus dimanche par Herbert Raymond McMaster, le conseiller américain à la sécurité nationale, disant que les Etats-Unis et leurs partenaires, y compris la Chine, étudiaient un éventail d'options après le dernier test de missile balistique effectué par la Corée du Nord. Le président américain Donald Trump n'envisage pas d'action militaire pour l'instant, a poursuivi Herbert Raymond McMaster. "Nous sommes entrés et sortis du long week-end (de Pâques) sans information majeure ni polémique sur le front géopolitique", a déclaré Art Hogan, chargé de la stratégie de marché chez Wunderlich Equity Capital Markets. "L'anticipation de meilleurs résultats au premier trimestre devrait favorablement orienter le marché, du moins à court terme." Le titre Exxon Mobil a accusé la seule baisse du Dow Jones, perdant 0,13% à 81,58 dollars, peut-être sous le coup du recul de près de 1% de cours de brut qui ont pâti d'un mouvement de prises de bénéfices après avoir enchaîné trois progressions hebdomadaires de suite. L'or noir a également été affecté par des chiffres montrant une nouvelle hausse de la production du pétrole de schiste aux Etats-Unis sans pour autant tirer parti du recul de 0,25% du dollar face à un panier de devises internationales. L'or s'est stabilisé autour d'un pic de cinq mois atteint dans la foulée des tensions géopolitiques, sous le coup notamment d'une hausse du rendement des emprunts du Trésor américain. L'action Boeing a de son côté signé la plus forte hausse du Dow, avec un gain de 1,94% à 179,02 dollars, porté comme Amazon.com par une révision de Credit Suisse de son objectif de cours de sur la valeur. Selon à la fois une source et un document interne vu par Reuters, l'avionneur américain a dit lundi à ses salariés qu'il prévoyait une nouvelle série de licenciements, susceptibles d'affecter des centaines d'ingénieurs travaillant dans sa branche aviation civile. Quelque 5,31 milliards d'actions ont changé de main, soit le plus faible niveau de volumes en une journée depuis le début de l'année, contre une moyenne de 6,4 milliards au cours des 20 dernières séances.


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