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Les Bourses européennes perplexes ont longtemps tergiversé jeudi pour finalement terminer en ordre dispersé, au lendemain des annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a laissé entrevoir une hausse de ses taux d'intérêt plus lente que prévu face à une conjoncture dégradée."Il y a eu trois séquences au cours de cette séance: une haussière ce matin, une baissière dans l'après-midi, suivie d'un recul de l'indice parisien beaucoup moins marqué en fin de séance", a résumé à Paris Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.En raison de l'attentisme de la Fed, "l'euro a fortement remonté face au dollar", a-t-il souligné, "ce qui est généralement baissier pour les marchés". Mais cela n'a pas empêché Londres, Madrid, Amsterdam et Lisbonne de clôturer en hausse. L'Eurostoxx 50 a cédé 0,62%La Bourse de Paris a terminé dans le rouge (-0,45%), sa troisième séance de baisse d'affilée malgré l'évolution positive du pétrole. L'indice CAC 40 a perdu 20,11 points à 4 442,89 points, dans un volume d'échanges étoffé de 4,3 milliards d'euros. Le secteur aéronautique, pénalisé par la hausse de l'euro, a tiré le marché vers le bas, à l'image de Airbus Group qui a perdu 2,06% à 59,53 euros. Alstom a profité (+4,49% à 22,82 euros) d'un relèvement de recommandation par JPMorgan. Adocia a pris 2,04% à 61,52 euros après de solides bénéfices en 2015, grâce à l'envolée de son chiffre d'affaires. Sanofi a perdu 1,90% à 71,63 euros. Le secteur pétrolier a fini en forme, à l'instar de Maurel et Prom (+4,81% à 3,27 euros), Technip (+3,97% à 51,96 euros), Total (+2,34% à 42,86 euros) et CGG (+1,43% à 0,71 euro). La Bourse de Londres a au contraire fini en hausse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 25,63 points ou 0,42% à 6 201,12 points. "Les actions au Royaume-Uni ont fait mieux que sur le continent grâce à la progression des valeurs du secteur des matières premières, qui ont bénéficié d'un rebond des cours libellés en dollars", a commenté Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. Les minières ont ainsi bondi dans leur ensemble, avec Fresnillo (+9,99% à 1.007 pence), Anglo American (+9,78% à 540,9 pence), Glencore (+9,49% à 158 pence), Randgold Resources (+8,60% à 6 655 pence), BHP Billiton (+7,68% à 822 pence) et Rio Tinto (+5,42% à 2 034 pence). Les pétrolières ont aussi profité de la hausse des cours du brut, à l'image de BP (+2,71% à 359,6 pence) et Royal Dutch Shell (action "B" +1,61% à 1 738,5 pence). Le secteur bancaire a en revanche terminé sous pression, avec les reculs de Barclays (-2,07% à 160,6 pence) ou HSBC (-1,75% à 449,2 pence). A Francfort, l'indice vedette Dax a cédé 0,91% à 9 892,20 euros. La grande majorité des valeurs étaient dans le rouge. Le transporteur aérien Lufthansa, en queue d'indice, a chuté de 4,55% à 14,59 euros à cause de prévisions 2016 jugées décevantes. Toujours en bas de tableau, Deutsche Bank a cédé 2,03% à 16,90 euros, toujours chahutée par les déclarations de son patron John Cryan la veille, qui a reconnu que l'établissement pourrait essuyer une nouvelle perte financière cette année. Parmi les rares résistants, le cimentier Heidelbergcement a terminé en tête avec un gain de 2,56% à 73,75 euros, grâce à des résultats annuels bien accueillis. Il a été suivi par le groupe immobilier Vonovia (+1,98% à 32,13 euros) et l'aciériste ThyssenKrupp (+1,26% à 20,94 euros), porté par une annonce de la Commission européenne. Bruxelles s'est engagée à réduire les délais des procédures anti-dumping pour tenter de préserver le secteur sidérurgique européen. La Bourse de Milan a terminé en baisse, l'indice FTSE Mib perdant 0,66% à 18 608 points. Snam enregistre la plus forte hausse avec +2,88% à 5,175 euros, suivi de Prysmian, +1,81% à 19,66 euros et d'ENI, +1,80% à 13,61 euros. Les valeurs bancaires étaient malmenées et Banco Popolare, dont le mariage espéré avec Banco Popolare di Milano semblait s'éloigner en raison de requêtes de la BCE, dégringolait de 14,19% à 6,68 euros. Banca Popolare Emilia Romagna perdait 6,60% à 4,67 euros tandis que la banque Carige chutait de 6,11% à 6,68 euros. L'indice des valeurs vedettes de la Bourse de Madrid a fini en très légère hausse de 0,18% à 8 978,80 points. L'action de Banco popular accusait la plus forte chute, à -3,28% et 2,51 euros, suivie de Bankia en baisse de 2,88% à 0,91 euros puis de Bankinter (-1,81% à 6,40). La branche espagnole de la compagnie sidérurgique ArcelorMittal connaissait une spectaculaire remontée de son cours, bondissant de 9,52% à 4 euros, tandis que l'action du groupe Acerinox, premier fabricant espagnol d'acier inoxydable, était en hausse de 3,81% à 10,05 euros. Le cours du groupe de construction OHL gagnait 4,40% à 5,72 euros. En suisse, l'indice SMI a baissé de 0,69% à 7 861,79 points, alors que la Banque Nationale Suisse a laissé sa politique monétaire inchangée tout en abaissant sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB). Les bancaires ont fini en ordre dispersé. UBS a gagné 1,08% à 15,95 francs suisses, tandis que Credit Suisse a cédé 0,35% à 14,21 francs suisses.Parmi les autres perdants figuraient les groupes pharmaceutiques Roche (-2,53% à 238,80 francs suisses) et Novartis (-1,46% à 70,85 francs suisses). La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,95%, l'indice Bel-20 des vingt valeurs vedettes belges terminant à 3 405,30 points. Le groupe diversifié Ackermans et van Haaren, qui était très fortement monté mercredi, a dégringolé: -7,75% à 119,00 euros. Le numéro un mondial de la bière, AB InBev, est resté stable à 104,25 euros. Ce dernier a confirmé jeudi avoir levé 13,25 milliards d'euros sur le marché, soit le plus grand emprunt de l'histoire en devise européenne.Parmi les cinq valeurs dans le vert, le groupe de métallurgie Bekaert, en tête du cortège, a pris 0,76% à 35,37 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,97% à 5 160,39 points, entraînée par le groupe pétrolier et gazier Galp, l'un de ses poids lourds, qui a grimpé de 3,87% à 11,55 euros. La place portugaise a aussi profité des bonnes performances de l'électricien EDP (+3,00% à 3,10 euros), du groupe postal CTT (+2,99% à 8,50 euros) et de la banque BPI (+2,29% à 1,30 euro). A l'inverse, la holding de télécommunications Pharol a chuté de 4,52% à 0,15 euro tandis que la banque BCP a perdu 3,64% à 0,04 euro. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,05% à 444,06 points. A la hausse, le sidérurgiste Arcelor Mittal a gagné 10,03% à 4,02 euros. A la baisse, la banque ING a perdu 1,97% à 11,19 euros. Wall Street finit en hausseWall Street a fini en hausse jeudi, encouragée par la prudence de la Réserve fédérale et la reprise des matières premières. Le Dow Jones a gagné 0,90%, s'inscrivant en positif pour l'année pour la première fois, et le Nasdaq 0,23%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 155,73 points à 17 481,49 points, au-delà de sa clôture du 31 décembre 2015, et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,01 points à 4 774,99 points. Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a gagné 13,37 points, soit 0,66%, à 2 040,59 points. Il a tenté en séance plusieurs incursions au-dessus de son niveau de fin 2015, sans toutefois s'y maintenir jusqu'à la clôture. "Le jeu est relancé, il n'y a plus de hausses de taux (d'intérêt) à l'horizon", a commenté Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management. La banque centrale américaine a annoncé mercredi non seulement qu'elle laissait ses taux d'intérêt inchangés, mais aussi qu'elle revoyait en nette baisse ses attentes du niveau du coût de l'argent d'ici la fin de l'année. D'abord perplexes, ce qui s'est vu dans des indices hésitants mercredi après-midi et jeudi matin, les investisseurs ont fini par estimer que ce positionnement prudent, qui revient à maintenir en l'état une position de soutien à l'économie, était bénéfique. La Bourse de Sao Paulo clôture en hausse La Bourse de Sao Paulo a clôturé jeudi en hausse de 6,6% - la plus forte hausse quotidienne en sept ans, en pleine crise du gouvernement de gauche, après la prise de fonction de l'ex-président Lula comme chef de cabinet de la présidente Dilma Rousseff.Le principal indicateur Ibovespa a affiché 50 913 points à la clôture, lors d'une journée où les marchés semblent avoir parié sur la fin du gouvernement Rousseff alors que la chambre des députés a donné le coup d'envoi à son processus de destitution. Le marché est influencé par la conjoncture politique, surtout présidentielle, a expliqué l'économiste et analyste indépendant Felipe Queiroz, tandis qu'André Leite, de TAG Investimentos, estimait que le marché célèbre la fin de ce gouvernement. Le réal s'est apprécié quant à lui de 2,38% face au dollar, coté à 3,65 unités le billet vert. L'ancien président de gauche du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a pris jeudi ses fonctions lors d'une cérémonie agitée à Brasilia en pleine tempête politique, la présidente dénonçant des putschistes. Dilma Rousseff répondait aux manifestations d'hostilité qui ont débuté mercredi soir devant la présidence à Brasilia et dans plusieurs villes du pays et se poursuivaient jeudi, après des révélations d'écoute judiciaire entre elle et Lula, impliqué dans l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras. A peine intronisé chef de cabinet (quasi Premier ministre), Lula a vu son entrée controversée au gouvernement suspendue provisoirement par un juge de Brasilia.




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