Algérie

Bourse d'Alger



Bourse d'Alger
L'introduction de huit entreprises publiques à la cotation boursière tarde. Des «solutions audacieuses» sont opportunes pour attirer les opérateurs activant dans l'informel, selon le président de la Cosob.Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir)«Il y a un léger retard» dans le processus de privatisation partielle par voie de bourse de huit entreprises publiques, avalisée fin septembre 2013 par le Conseil des participations de l'Etat (CPE), indiquait hier le président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob).Abdelhakim Berrah qui était invité, ainsi que le directeur général de la Société de gestion de la bourse des valeurs (SGBV-Bourse d'Alger), Yazid Benmouhoub, du Forum du quotidien arabophone El Wassat, a considéré que le processus d'introduction des entreprises Mobilis, le CPA, Cosider Carrières, trois cimenteries du groupe public Gica, la Caar et Hydro Aménagement, avance certes mais avec un retard de quelques mois.Cela même si le président de la Cosob escompte que les huit entreprises devraient entrer en Bourse dès l'année prochaine. Certes, deux ou trois entreprises publiques sont déjà «prêtes» et ont initié déjà des actions de formation en ce sens, indiquera M. Berrah. Le président de l'autorité de régulation du marché financier estime, néanmoins, que «la balle est dans le camp» des managers et autres organes dirigeants des sociétés concernées.Au-delà de la problématique de l'évaluation financière, déjà en cours pour certaines sociétés, et de la nécessité de fixer un «juste prix» pour la cotation, c'est aussi la capacité des organes dirigeants des entreprises publiques d'être davantage actifs, proactifs dans la mise en oeuvre de la décision du CPE qui mérite appréciation.Et ce, dans le contexte où une réforme des conseils d'administration et des modes de gouvernance du secteur public marchand est lancée en vue de pallier des insuffisances. Ce faisant, l'introduction à la Bourse d'Alger intéresse également le secteur privé.Plusieurs entreprises privées, en effet, sont «prêtes» selon Adelhakim Berrah qui ne précise pas toutefois l'identité de ces sociétés pour des raisons de «confidentialité» qui leur sont propres. Rappelons que des informations relayées ici et là citaient les sociétés Kadri Luminaire et General Emballage parmi les opérateurs privés intéressés. Voire, la participation à la cotation boursière motive également des petites et moyennes entreprises, relèvera le Dg de la Bourse d'Alger où un compartiment dédié aux PME a été justement créé dès 2012 pour attirer les entrepreneurs.Evoquant les diverses actions de vulgarisation initiées par son institution au profit du grand public, à travers le territoire national et depuis le début 2013, Yazid Benmouhoub indique que des rencontres ont eu lieu avec 400 à 450 chefs d'entreprises dont plusieurs «ont émis le vœu» de voir leurs titres cotés à terme.Considérons, dans cet d'ordre d'idées, qu'une augmentation des titres cotés (actions ou obligations), inscrite dans le cadre de la réforme en cours du marché financier, contribuera à élargir les moyens de financement des entreprises. Ce qui offre une alternative au concours bancaire classique mais aussi au budget de l'Etat et participe à la modernisation managériale et entrepreneuriale.Ceci implique cependant que la culture financière qui accuse actuellement un manque puisse mieux se développer, les entreprises soient moins frileuses en termes de transparence financière et de gouvernance moderne et que la formation et la valorisation des ressources humaines soient intensifiées. De même que le développement du marché financier contribuera à la résorption de l'informel et l'amélioration du recouvrement fiscal.En ce sens, le président de la Cosob appellera à «réfléchir» sur des «solutions audacieuses», innovantes en vue d'attirer les opérateurs économiques, qu'il s'agisse des opérateurs qui activent dans l'informel mais qui sont intègres ou de ceux qui veulent se conformer aux préceptes de la charia en matière financière.Même s'il ne plaidera pas pour l'instauration d'une amnistie fiscale comme au Maroc ou dans certains pays européens, Abdelhakim Berrah appellera néanmoins à «réfléchir, de manière juste».




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