Bourrasque

Ce qui se passe à la JSK reflète on ne peut mieux ce qui se déroule dans presque tous nos clubs de football. La violente bourrasque qui souffle sur cette équipe fera certainement beaucoup de dégâts si les protagonistes ne reviennent pas à de meilleurs sentiments.Les fracassantes révélations des uns et des autres ne sont pas pour un retour d'une sérénité dont ce club en a grandement besoin. Cela dit, il est navrant de constater que tous nos clubs sont également sujets de dissensions et de luttes intestines à des desseins inavoués. Ou plutôt avoués puisqu'il n'échappe à personne que les intérêts sont l'origine de ce spectacle désolant. Et puis, il ne faut hésiter à le dire, certains présidents sont collés à leur trône depuis des décennies et ils refusent l'idée de passer le témoin même s'ils sont fortement contestés par tous à l'image de l'indéboulonnable Hannachi. Jamais la JSK n'a connu un tel scénario dont les conséquences sont incertaines pour l'équipe prise en otage par les uns et les autres. Le Mouloudia d'Alger et celui d'Oran ont vécu le même scénario où les antagonistes se sont livrés à une bataille à couteaux tirés. Bien d'autres équipes vivent la même situation comme si notre football est frappé par la malédiction. Aucun répit et aucune trêve tant que les intérêts grandissent et les appétits aussi. Entre temps, c'est le football qui paye la facture et c'est lui, le dindon de la farce. La preuve, nos équipes de football ne font plus le poids dans les compétitions africaines alors qu'il n'y a pas si longtemps, elles le dominaient des pieds et de la tête. Ces appétits d'ogre ne lui ont rien laissé même pas de quoi fournir des joueurs à l'équipe nationale contrainte d'aller ailleurs chercher l'oiseau rare qui portera les couleurs nationales. Les bourrasque répétées n'annoncent aucune accalmie, au contraire, le mauvais temps continuera de plus belle tant que ces énergumènes sévissent toujours.