Bourouba : Une APC sans siège
En entrant à l'intérieur de l'immeuble dont le fronton porte l'enseigne de l'APC, on se retrouve devant un décor chaotique : des tables cassées jetées à même le sol mal carrelé, des chaises estropiées et une poussière suffocante. Au premier étage, on est face à des bureaux sans portes et à des fenêtres sans vitres, mais le gardien est là toujours assis sur une chaise. Le P/APC par intérim reçoit les gens courtoisement pour écouter leurs doléances portant sur l'absence d'éclairage public et de multiples contraintes dont les mauvaises prestations du transport en commun et autres affaires ayant trait à la vie quotidienne des citoyens. Il leur répond toujours de la même manière : « Il faut attendre le retour du premier élu » de cette commune dont une grande partie de la population vit encore dans des conditions précaires. L'APC, dont le siège s'avachit davantage, est l'une des plus pauvres de la capitale. « On nous a promis d'allouer une aide pour reconstruire le nouveau siège, mais rien n'a été réellement fait dans ce sens », affirme un élu qui ne voit pas de différence ente l'actuel « refuge » des membres de l'APC et une habitation abandonnée dans un bidonville de Haï El Fida (ex-PLM) ou un baraquement de Boubsila, un site illicite qui a été démoli l'an dernier. Cependant, les élus locaux ont eu l'ingénieuse idée de bâtir un immeuble pour abriter l'instance exécutive qui est censée trouver des solutions aux nombreuses revendications des 85 000 habitants de la commune mais les moyens financiers engagés pour la réalisation de ce projet s'avérèrent insuffisants et les travaux sont laissés depuis deux ans inachevés. En attendant une subvention de la tutelle, les élus continuent à recevoir les citoyens plaignants dans ce pitoyable siège précaire.
Posté Le : 18/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : E. Y.
Source : www.elwatan.com