Algérie

Bounedjma menace de rendre publique la liste



«Des Harkis dans l’administration algérienne» Lors d’une conférence de presse tenue, hier, à la Maison de la presse Tahar Djaout, le SG de la coordination nationale des enfants de Chouhada (CNEC) menace de dénoncer, preuves à l’appui, les harkis qui sont, selon lui, actuellement de hauts responsables dans l’administration algérienne. «On a des documents officiels issus des archives françaises qui montrent, noir sur blanc, les noms des harkis ayant servi dans la SAS», a tenu à souligner Khaled Bounedjma. Et de s’interroger: «comment vont-ils demander à la France la reconnaissance de ses crimes commis en Algérie, alors qu’on est en plein business du moment que des biens algériens sont restitués au colon d’hier». Avant d’ajouter que l’Algérie a payé de sa chair pour recouvrer son indépendance et chasser le spoliateur. «Si les revendications des colons continuent, les Algériens deviendront dans un avenir proche des étrangers dans leur propre pays, expropriés de leurs biens», s’est-il exclamé. Sur ce point, le SG du CNEC demande l’intervention du premier magistrat du pays afin d’ordonner aux tribunaux nationaux de cesser de trancher sur les dossiers des colons qui représentent, d’après lui, une partie du patrimoine colonial resté jusqu’ici en suspens entre l’Algérie et la France parce que ces dossiers sont tributaires d’une décision politique que seul le président peut trancher, car la Constitution lui en donne les prérogatives. Le secrétaire général de la CNEC a tenu, par ailleurs, à répondre à ceux qui disent que le dédommagement de l’Algérie par la France, à l’instar de ce qu’a fait l’Italie avec la Libye, n’est pas consigné dans les négociations d’Evian. Pour Bounedjma, le traité d’Evian n’est pas le Saint Coran et qu’il est temps pour la France de reconnaître ses crimes. A ce propos, il a annoncé qu’un dossier ficelé sur le colonisateur français est actuellement pris en charge par un collectif d’avocats, à leur tête Me Benbraham, qui va exiger de la République française la reconnaissance des crimes perpétrés durant la longue nuit coloniale. Cette action entamée porte, entre autres, sur la demande de pardon au peuple algérien ainsi que l’indemnisation des victimes de génocide et des essais nucléaires de Reggane comme l’a récemment obtenu le voisin libyen sur son ex-colonisateur italien. Par ailleurs, le porte-parole du CNEC menace de sortir dans la rue, à la rentrée sociale, si les pouvoirs publics ne prennent pas en charge les revendications des enfants de Chouhada qui, selon lui, sont en train de quémander pour avoir un couffin du Ramadan et vivent dans une situation de précarité absolue. Et de s’interroger: «Comment se fait-il qu’on débourse 20 à 30 milliards de centimes pour une histoire de colonie de vacance alors que la famille des fils et veuves de Chahids n’arrive pas à subvenir à ses besoins et au moment où la loi sur le Chahid, adoptée par le parlement depuis des années, est gelée au niveau du gouvernement ?» Le SG du CNEC, fort de ses deux millions d’adhérents, durcit le ton et menace de faire de la résistance contre ce qu’il qualifie de «terrorisme administratif et bureaucratique» dont est victime l’enfant de Chahid, 46 ans après l’indépendance. Et d’ajouter que «la situation devient de plus en plus explosive, à l’heure où des enfants de hauts responsables de l’Etat se targuent des crédits à flots des banques publiques». Il se dit prêt à révéler les noms des ministres dont les fils s’adjugent de prêts à coups de milliards sur le dos du contribuable. En faisant son mea-culpa, Bounedjma reconnaît enfin que son organisation a été utilisée depuis 7 ans pour calmer le front des ayants droit en contrepartie de promesses non tenues jusqu’au jour d’aujourd’hui. Abed Tilioua


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