Algérie

Boumerdès : Trois ans de prison avec sursis pour la femme d'un ex-émir de l'ex-GSPC Actualité : les autres articles



Boumerdès : Trois ans de prison avec sursis pour la femme d'un ex-émir de l'ex-GSPC                                    Actualité : les autres articles
L'affaire impliquant la femme de l'ex-émir de la région centre de l'ex-GSPC, Saâdaoui Abdelhamid alias Yahia Abou El Haithem, a été examinée, ce dimanche 27 novembre, par le tribunal criminel siégeant près la cour de Boumerdès. L'accusée, Ghemati Rabéa (30 ans), s'est rendue aux services de sécurité de Boumerdès en mars 2011. Le tribunal a prononcé à son encontre une peine de trois ans de prison ferme pour « adhésion à un groupe terroriste armé qui sème la terreur parmi les populations ».
L'inculpée est originaire de Aïn El Hamra, dans la commune de Bordj-Menaiel. Lors de sa comparution, elle est revenue longuement sur son histoire « tumultueuse » avec l'émir Saâdaoui, abattu par les forces de sécurité en 2007 à Tizi-Ouzou. Elle s'est mariée avec lui à l'âge de 16 ans, soit en mai 1997, sous la contrainte de son père, Khaled Ghemati, qui était lui aussi membre de la même organisation terroriste jusqu'à son élimination en mars 2007.
La mise en cause, mère de trois enfants, dit n'avoir jamais été au maquis. Elle a déclaré au juge avoir vécu pendant quatre ans dans une villa à El Biar avant d'atterrir à Aïn Oussar où elle avait passé plus de sept ans. Son mari lui rend visite régulièrement (chaque trois mois) et lui fournit tout ce dont elle avait besoin. Après sa neutralisation (son époux), elle s'est déplacée à Béjaia, où elle avait été hébergée pendant trois mois par une certaine Hamida, une femme d'un autre terroriste. Puis elle revint à Djelfa et y reste jusqu'au jour où elle décida de regagner sa famille et de se rendre aux services de sécurité.
Lors de sa plaidoirie, le procureur de la République a requis à son encontre une peine de 20 ans de prison ferme. Le procès s'est déroulé en présence de sa s'ur, Souad, dont le mari avait également rejoint le maquis en 1995. Elle a été appelée à la barre comme témoin. L'avocat de la défense a nié en bloc les accusations portées à l'encontre de son client. « Cette femme n'a commis aucun délit. Ce qu'elle avait vécu est un véritable drame, puisque elle s'est mariée à l'âge de 16 ans, contre son propre gré et avec un type qui était recherché », a-t-il appuyé.


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