La réussite des marches de ces derniers jours semble renforcer la détermination de milliers de jeunes de la wilaya de Boumerdès à poursuivre la mobilisation pour en finir avec le système.Que ce soit à Bordj Menaiel, Boumerdès, Boudouaou, Issers ou dans d'autres localités de la région, le gros des discussions tourne sur la marche de demain et la suite à donner au mouvement pour atteindre les objectifs escomptés.
A Naciria, à l'est de la wilaya, membres d'associations, étudiants, chômeurs, lycéens et jeunes diplômés universitaires se sont préparés pour rallier Alger afin de participer à la marche d'aujourd'hui. «On a confectionné plusieurs banderoles. Vendredi passé, on a protesté dans notre commune, mais cette fois on a décidé d'aller sur Alger pour nous faire entendre.
Car c'est là que se trouve le centre du pouvoir», indique Adel, membre d'une association locale. Un autre activiste estime que le temps n'est pas à la fête, mais plutôt à la mobilisation. «Ce qui s'est passé vendredi et mardi derniers est historique, mais on ne doit pas crier dès maintenant à victoire.
Le combat ne fait que commencer. Et si le pouvoir persiste dans sa logique du déni de la réalité, la prochaine fois on va rester dans la rue jusqu'au départ de tous ceux qui parlent au nom du Président et tirent profit de son absence», a-t-il averti. Saïd, 34 ans, infirmier à l'EPH de Thénia, recommande d'analyser la révolte d'Octobre 1988 et celle du Printemps noir 2001 pour en tirer les leçons et éviter les erreurs passées. A Bordj Menaiel, une commune qui bouillonne à longueur d'année, des dizaines de jeunes comptent rallier Alger aujourd'hui pour exprimer leur rejet du système et réclamer son départ.
Là aussi, d'aucuns parlent des actions à entreprendre dans les jours à venir pour permettre une sortie sans fracas des partisans de la continuité. «La clique qui a pris en otage le Président et le pays depuis 2013 est prise de panique, mais elle va tout faire pour se maintenir en place et garder ses privilèges.
C'est pourquoi on doit être vigilants et innover en termes d'actions pour débusquer leurs plans», analyse Chafik, étudiant en architecture à Tizi Ouzou, en souhaitant l'implication effective de l'élite afin de donner une consistance politique au mouvement. Chafik rappelle le rôle prépondérant joué par l'UGTT et les avocats en Tunisie dans la chute du régime de Ben Ali en 2011 ; il espère voir les médecins, les enseignants et autres citoyens descendre dans la rue dans les prochains jours pour réclamer le changement du système.
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Posté Le : 01/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ramdane Koubabi
Source : www.elwatan.com