Algérie

Boumerdès : Les fellahs de Baghlia veulent de l'eau



Baghlia, ex-Rebeval, dont la date de sa création remonte au 17 avril 1884, se targue d'être une commune classée au 2ème rang au niveau de la wilaya de Boumerdès, en matière de superficie et de production agricoles toutes espèces confondues. Néanmoins, les agriculteurs de Baghlia parlent de soucis qui les empêchent de s'adonner normalement à leur noble préoccupation quotidienne. Et pour cause, le hasard a voulu que nous soyons témoins dans le bureau du maire de cette contrée, d'une scène assez inquiétante ayant pour objet un groupe d'exploitants riverains de l'Oued Sebaou, priant le P/APC d'intervenir en leur faveur auprès de la Gendarmerie nationale, afin qu'elle ne leur interdise pas de puiser l'eau du Sebaou pour irriguer leurs cultures.

Le problème, dans cette affaire d'irrigation à partir de l'eau de l'Oued Sebaou, est que les gendarmes de Baghlia ne tolèrent guère l'entrée en action des pelleteuses dans le lit de l'oued qui, à la demande des irriguants, creusent des puits de 2 mètres de profondeur, assez pour placer une crépine de motopompe hydraulique. Selon la version des gendarmes, ce sont des engins qui favorisent énormément le pillage du sable de l'oued et donc les instructions sont claires, il faut arrêter le massacre. «Faux» rétorquent les agriculteurs. Et d'ajouter, «nos desseins sont honnêtes, nous n'avons pas d'autres alternatives pour apporter de l'eau à nos cultures, surtout en cette période de grandes chaleurs où la demande en eau des plantes est en son summum». En somme, les infortunés travailleurs de la terre ne veulent pas être assimilés à de malhonnêtes pilleurs de sable et du coup, ils ne permettront pas de payer pour les mauvais citoyens. Ils réclament une simple autorisation de la part des pouvoirs publics, le temps de creuser un puits dans l'oued, ni plus ni moins, ce à quoi le maire M. Idir Mohamed, s'est engagé à trouver une solution à cet épineux problème qui non seulement s'avère très urgent mais également important pour la survie des cultures et de la profession. Pour rappel, la commune de Baghlia est reconnue pour la qualité supérieure de son raisin de table dénommé «Saben» avec une production de près de 21.000 tonnes en moyenne.

Récemment, lors d'une visite d'inspection du wali de Boumerdès dans cette commune, celui-ci s'est montré très intéressé pour créer un Label Saben propre au terroir local, pour peu que les responsables de l'agriculture de Boumerdès traduisent cette initiative en une réalité à l'avenir.




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