Les commerçants de Naciria et de Thenia,
victimes collatérales des attentats kamikazes ayant ciblé les sièges des
brigades mobiles de la police judiciaire (BMPJ) le 08 et 28 janvier 2008,
attendent toujours la concrétisation des promesses faites à l'époque par le
ministre de la Solidarité nationale M. Ould Abbès. «Le ministre, qui s'est
déplacé quelques heures après l'attentat à Thenia, nous a promis que notre
sinistre sera évalué par les services compétents et une aide nous sera délivrée
dans les jours à venir. Mais voilà, on va boucler la quatrième année et on ne voit
rien venir», lâche amèrement Samir Mouhouche dont les deux locaux, faisant face
au célibatorium de la BMPJ de Thenia et qui étaient la source de vie d'une
trentaine de personnes, ont été soufflés par la déflagration. Le commerçant
ajoute que depuis cette date, l'activité est quasi nulle, les dégâts ont été
estimés à plus d'un million de dinars, même les assurances ne couvrent pas
pareil sinistre. «Faute d'indemnisation ou d'aide des pouvoirs publics, nous
subsistons». Les autres commerçants ayant subi des dégâts dénoncent le fait
d'avoir été «lâchés» par l'Etat. «Sinon comment expliquer qu'après quatre ans
presque, personne ne s'est donné la peine de s'enquérir de notre devenir»,
avance le propriétaire d'une librairie dont le plafond est comme une passoire
en hiver, «l'eau envahit les lieux aux premières pluies». Avant d'ajouter :
«Imaginez une librairie envahie par les eaux». Pourtant, au lendemain les
dégâts, il a été demandé aux sinistrés de constituer un dossier. «Chose faite
le lendemain», précisera le propriétaire de la villa qui n'est que ruine
aujourd'hui, mais sans suite. Pour l'APC, son rôle est de faire le constat et
de l'acheminer vers les services de la wilaya. Dernièrement, Kamel Abbès, le
wali de Boumerdès, en visite à Thenia, a instruit les autorités locales de
procéder à la démolition des bâtisses en ruine qui mettent en danger la vie des
passants.
A
Naciria, à Bordj Menaiel, à Si Mustapha, aux Issers et Boumerdès-ville, des
commerçants victimes des actes terroristes ayant ciblé les services de sécurité
et les citoyens attendent toujours. Il faut souligner que les commerçants du
centre-ville de Thenia ont déjà payé la facture lourde lors de l'attentat
kamikaze de 1996 ciblant l'ancien dortoir de la BMPJ, ensuite ils furent
victimes du séisme du 21 mai 2003 avant de voir leurs espoirs anéantis par une
matinée du 28 Janvier 2008, Mais Ils Ne Désespèrent Pas De Voir «La Solidarité
Nationale» Se Concrétiser.
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Posté Le : 22/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : O M
Source : www.lequotidien-oran.com