Boumerdès : les apicultrices en difficulté Boumerdes : les autres articles

Nombreuses sont les femmes qui se sont lancées dans l'activité apicole pour changer leur mode de vie dans la wilaya de Boumerdès.
Si certaines se sont retrouvées à s'occuper des abeilles par amour, d'autres en font leur principal moyen de gagne pain. Beaucoup ont réussi à se créer un petit fonds, mais cela ne les a pas empêchées de batailler pour aller de l'avant et augmenter la production. Mais le pari ne semble pas facile, tant il est jalonné d'embûches. «J'ai commencé en 2006 avec 2 ruches, aujourd'hui j'en ai 60. Le problème c'est que je n'ai pas un moyen de locomotion qui puisse me permettre de faire la transhumance», confie Lessoud Sabrina, 43 ans, avant de se plaindre du problème des feux de forêts. «L'année passée j'ai perdu 17 ruches et on ne m'a rien remboursé à ce jour», déplore cette apicultrice de Boudouou.
Une autre, Charamane, 38 ans, résidant à Ouled Moussa, soulève le problème du manque de terrain. «Je travaille avec mon mari. Nous avons une cinquantaine de ruches. Nous avons été contraints de louer une assiette de terrain à 50 000 DA/an en plus, on offre 20% de la production à son propriétaire. Nous avons formulé des demandes aux services des forêts pour qu'ils nous cèdent une assiette pour développer notre activité, mais nous n'avons reçu aucune réponse», ajoute-elle. Cet handicap pénalise aussi des centaines d'autres apiculteurs de la région.
Aussi, des dizaines de détenteurs de diplômes de maîtrise des techniques d'apiculture peinent à sortir du spectre du chômage dans lequel ils se débattent depuis des décennies.