La main d’œuvre se fait de plus en plus rare dans le secteur agricole à Boumerdès.
Trouver quelques ouvriers qui puissent travailler sur les champs relève de l’exploit pour les fellahs de la région. Ceux-ci sont unanimes à dire que le travail de la terre est en passe de devenir une affaire de famille.
«Généralement c’est moi et mes enfants qui faisons tout, y compris la cueillette des produits agricoles», avoue un paysan de Sidi Daoud.
Selon lui, ce problème de main d’œuvre s’est posé juste après le lancement des dispositifs de microcrédits.
«C’est l’Ansej qui en est la cause. Les jeunes sont devenus tous des patrons chômeurs. Ils ont des camionnettes et préfèrent rester au chômage que de travailler chez autrui», a fait remarquer notre interlocuteur.
Abondant dans ce sens, un autre agriculteur souligne que les rares ouvriers qui exercent encore dans le secteur viennent d’autres wilayas du pays.
«Moi, j’avais employé des jeunes de Chlef et de Médéa. Je les payais entre 1.000 et 1.200 DA pour quatre heures de travail, mais ils n’ont pas pu rester longtemps à cause d’absence de lieux d’hébergement», explique le même paysan, précisant que les autorités concernées lui avaient refusé de réaliser une bâtisse dans son exploitation afin d’y héberger ses recrues.
A rappeler que même les employeurs ont leur part de responsabilité dans cet état de fait, car rares sont ceux qui inscrivent les embauchés à la sécurité sociale, comme l’exige la réglementation.
Ramdane Koubabi
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Posté Le : 06/10/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Ramdane Koubabi
Source : El Watan.com du samedi 5 octobre 2013