Rebondissement dans l'affaire des 30 hectares d'Ouled Moussa (Boumerdés).
En effet, la justice vient d'annuler les deux arrêtés d'expropriation et
l'arrêté de concession des 30 hectares au profit d'un investisseur privé. Le
verdict a été rendu avant-hier par la chambre administrative près la cour de
Boumerdès. Selon nos informations, cette décision a concerné les arrêtés signés
par le secrétaire général de la wilaya sous les numéros 491/09 et 492/09 datés
du 16 mai 2009 portant expropriation au profit de l'Etat d'une parcelle de 30 hectares
sise à Ouled Moussa. Une décision qui va obliger la wilaya à annuler
administrativement les deux arrêtés. La justice a également annulé l'arrêté de
concession daté du 18 mars 2010 publié au niveau de la conservation foncière de
Boumerdès. Un arrêté qui sera lui aussi annulé automatiquement par les services
des domaines. En prononçant ces décisions, la justice conforte l'ex-wali de
Boumerdès M. Brahim Merad à l'origine de la plainte déposée au niveau du
tribunal. Ce dernier avait longuement dénoncé cette opération de concession
qui, selon lui s'est faite à son insu, comme il a tenu à le rappeler devant les
membres de l'APW.
Pour la justice la décision d'exproprier les terrains des EAC sur
lesquels devrait être construit un marché de gros d'Ouled Moussa nécessitait
obligatoirement un décret présidentiel. C'est une des conclusions à laquelle
sont arrivés d'ailleurs les services en charge de cette enquête. Ces derniers
ont relevé que l'expropriation pour un projet de cette envergure, comme le
mentionne la plupart des documents, doit obéir aux dispositions du décret
exécutif N°08/2020 du 07/07/2008 et la loi 91/11 fixant les règles relatives à
l'expropriation pour cause d'utilité publique. Ce décret prévoit que «pour les
projets d'envergure nationale, l'utilité publique est déclarée par décret. Le
wali territorialement compétent, prend immédiatement après l'arrêté
d'expropriation des biens et droits réels immobiliers expropriés portant
transfert de propriété au profit de l'Etat». Par ailleurs, il était souligné
que les arrêtés d'expropriation doivent être pris en conformité de l'article 15
de la loi 08/16 du 3 août 2008 portant orientation agricole. Ce qui n'a pas été
le cas, selon les résultats de l'enquête. Ces arrêtés sont également
subordonnés à une autre décision du Conseil des ministres.
Les enquêteurs ont également relevé que ces arrêtés d'expropriation
devaient être signés par le wali de Boumerdès. Les enquêteurs ont aussi relevé
que l'arrêté de concession des 30 hectares daté du 18 mars 2010 nécessitait lui
aussi l'aval du président de la République ce qui n'a pas été le cas.
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Posté Le : 30/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : K R & O M
Source : www.lequotidien-oran.com