Notre arrivée au douar Ouled Hadj Lounis coïncidait avec le départ massif de la famille Touil vers l'hôpital de Kouba. Il devait être dix heures, en cette matinée de jeudi dernier, glaciale et pluvieuse. Â La localité de Ammal (17 km à l'est de Boumerdès) située sur la RN 5 vient de se réveiller et déjà, la nouvelle est sur toutes les lèvres, toute la population parlait de ces nouveau-nés. D'ailleurs, le propriétaire d'un café situé au centre-ville nous a offert des cafés, une fois au courant de l'événement. Â Nous reprenons la RN 5 vers l'ouest, pour ensuite attaquer une route de 3 km et rallier la demeure des Touil. C'est Abdelhafid Touil, frère des Ferhat qui nous accueille, il est encore «sous le choc». «Hier (mercredi) vers 11h, nous relate-t-il, mon frère Ferhat m'a appelé d'Alger, et m'a annoncé la nouvelle, je n'ai pas réalisé au premier coup. D'ailleurs, j'ai dû lui demander à deux ou trois reprises le nombre des nouveau-nés, sept, sept...». «En annonçant la nouvelle aux voisins, on a cru que je plaisantais, j'ai appelé une autre fois mon frère pour qu'il leur annonce lui-même la bonne nouvelle». Nous quittons les Touil, et déjà une procession de femmes se dirigeait vers la maison des Touil, couffins à la main comme le veut la tradition. Tout le village va se solidariser avec la maman Souhila, huile d'olive, oeufs, miel et semoule seront les premiers présents. Nous nous dirigeons vers le siège de l'APC pour rencontrer M. Douda Ali le maire, hélas, c'est le jeudi, il est absent, mais quelques minutes plus tard, averti par un de ses proches, on l'a eu au téléphone. Très heureux de cet événement qui fera, à coup sûr, sortir cette commune de l'anonymat, M. Douda nous dira qu'il est disposé à mettre tous les moyens pour accompagner les nouveau-nés et s'engage personnellement à aider financièrement le papa car, estime notre interlocuteur, c'est une charge lourde pour le père. Ainsi, la solidarité va jouer à fond. Â Il pleut toujours sur Ammal, «encore une bénédiction de Dieu», me confie mon accompagnateur. Pour le moment, Mme Touil Souhila, la maman des sextuplés, est encore au service gynécologique de l'hôpital de Kouba, elle qui a dû attendre 3 ans après son mariage et qui suivait un traitement depuis, vient d'entrer dans l'histoire, car c'est les premiers sextuplés de Boumerdès, et elles ne sont qu'une dizaine de mamans à travers le monde. Les six nouveau-nés (filles) sont sous couveuse et le septième était mort-né. Enfin, souhaitons une longue vie aux poupons.
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Posté Le : 21/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : O M
Source : www.lequotidien-oran.com