La consommation des drogues, la criminalité,
l'échec scolaire, pour ne citer que ces dérapages qui guettent notre jeunesse,
ont fait l'objet trois jours durant à Boumerdès d'échanges d'expériences d'associations
nationales et d'experts en fléaux sociaux de diverses institutions de l'Etat et
autres chercheurs en la matière. En effet, l'association El-Yassamine de la
promotion de jeunes de Boumerdès a organisé un séminaire national consacré en
particulier aux thèmes relatifs aux fléaux sociaux et aux maladies
transmissibles spécialement le sida. Ce conclave de Boumerdès s'est fixé comme
premier objectif la sensibilisation des responsables d'associations de jeunesse
sur le rôle qu'ils doivent privilégier dans le cadre de la lutte contre les
fléaux sociaux et les maladies transmissibles qui sévissent dans le milieu
délicat de nos ados.
La
psychologue Mme Chaouchi qui est également présidente de la cellule
d'observation et de protection des enfants a qualifié ce phénomène de dérapages
graves ayant pour première cause la démission des parents envers leurs
progénitures. Selon une enquête menée par le groupe qu'elle dirige, le terrain
a prouvé que la principale raison de cet état de fait n'est autre que l'abandon
des parents de leurs enfants qui sont livrés à eux-mêmes durant toute l'année.
Malgré le défaut des statistiques dans ce domaine, Mme Chaouchi explique que
les maigres résultats obtenus çà et là suite à des investigations parlent de
200 enfants qui souffrent de nombreux problèmes, et partant elle a saisi
l'opportunité du séminaire pour exhorter les associations à s'impliquer
davantage dans les enquêtes sur le terrain pour être le plus proche de la
réalité de la situation. Malheureusement au niveau de la wilaya de Boumerdès
par exemple, il existe un seul centre à caractère socio-éducatif implanté à
Dellys non opérationnel faute de sa réhabilitation après le séisme de mai 2003.
Autre handicap qui pousse les jeunes à déserter leur domicile
familial pour tomber dans les vices de l'oisiveté, le défaut de communication
entre les parents et leurs enfants, surtout dans notre société algérienne. Il y
a aussi les retombées de la pauvreté et des conditions difficiles de la
situation économique de notre pays qui n'arrangent pas les choses et qui
parfois placent le jeune désoeuvré sur des chemins qui mènent vers une
destination qui n'aboutit qu'à la destruction morale.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : K R
Source : www.lequotidien-oran.com