Boumerdès Congrès UGTA, le S.G. de l'Union locale reconduit

«568.000 travailleurs ont bénéficié d'une augmentation de salaire suite aux différentes tripartites réunissant le gouvernement, le patronat et le partenaire social UGTA». Cette déclaration du premier responsable de la centrale syndicale a été faite avant-hier, lors de l'ouverture du 5ème congrès de l'Union de wilaya pour le renouvellement de la composante de l'actuel bureau UGTA de Boumerdès. Ajoutant que la centrale syndicale a réussi à faire payer des arriérés de salaire à plus de 27.000 travailleurs sur les 30.000 concernés par cette mesure. Pour les 3.000 travailleurs restants, le patron de l'UGTA fera remarquer qu'ils seront régularisés incessamment.  Passant de la langue de Molière à un arabe quelque peu «hasardeux», M. Sidi Saïd a insisté tout au long de son long discours, de la disponibilité du premier magistrat du pays à oeuvrer pour l'amélioration du quotidien du travailleur. Revenant sur la nouvelle vision prônée par ce syndicat national, elle consiste, selon Sidi Saïd «au dialogue et non pas la violence». L'orateur ajoutera, «nous ne pouvons pas satisfaire des doléances des travailleurs si nous ne faisons pas du dialogue notre cheval de bataille, car les grèves ne règlent pas les problèmes». Loin de s'en démentir, le S.G. de l'UGTA dira, «je n'ai aucun complexe à travailler en très étroite collaboration avec les responsables du pays avec un objectif de soulager les préoccupations des travailleurs».  Fort des acquis arrachés par l'union des travailleurs, il citera que «les 84.000 travailleurs concernés par le problème des impayés depuis 1997, ont été régularisés à hauteur de 10 milliards de centimes», se félicitera-t-il. Tout en poursuivant que l'UGTA va mettre sur la table prochainement la revendication de la création d'un fonds de garantie des salaires afin d'éviter à l'avenir de tels conflits. Concernant le projet de révision de la loi sur le statut général de la fonction publique, Sidi Saïd rassure que son syndicat est partie prenante de cette revendication qui «entrera en vigueur dès la prochaine rentrée sociale», conforté par le fait que le gouvernement ne manquera pas de voter cette loi, «dans la mesure, dira-t-il, où 90% des propositions faites par l'UGTA au gouvernement ont été satisfaites». Pour ce qui est de la révision de la grille des salaires, il dira qu'il s'en tiendra aux promesses faites par l'équipe de Belkhadem.  Le nouveau challenge de l'UGTA reste celui de faire une percée conséquente dans le secteur privé, puisqu'on estime aujourd'hui la présence syndicale à 5% à travers 1.134 entreprises. Très optimiste, Sidi Saïd table sur une couverture de l'ordre de 30% à la faveur de l'accord conclu avec le patronat, affirmant que plus de 143 entreprises privées ont déjà procédé à l'augmentation des paies de leur personnel, oscillant entre 10 et 20%.  De son côté, Salah Djenouhat, N° 2 de l'UGTA, a confirmé que le projet de création de la fédération nationale des journalistes suit son cours normal et si des retards ont été constatés par les gens de la corporation, ceci est dû à un planning se rapportant à des obligations des uns et des autres. Ce projet verra le jour au plus tard au 1er trimestre 2008.  Enfin, il convient de signaler qu'à l'issue du 5ème congrès de l'Union locale de wilaya de l'UGTA qui s'est tenu à l'INSFP d'El Karma, M. Omar Chebab, S.G. de l'union locale, a été reconduit pour un deuxième mandat. Notons que ce congrès a été rehaussé par la présence de syndicalistes italiens.