Aucun centre hospitalier à la wilaya de
Boumerdès ne dispose d'un incinérateur pour le traitement des déchets
d'activités de soins à risques infectieux (Dasri) qu'on retrouve au niveau des
hôpitaux et des centres de santé, et qui ne sont pas toujours pris en charge
comme le prévoit le règlement en matière de collecte, de stockage et de
destruction.
Pour preuve, à l'hôpital de Thénia, les seringues, les languettes,
les déchets des perfusions sont déposés dans des bacs à ordures au même titre
que celles ménagères, comme le montre la photo prise à proximité d'une
structure de l'hopital. Ce dernier, faut-il le rappeler, dans un passé proche
avait le statut de centre hospitalier et universitaire. Pis, les déchets
(Dasri) sont collectés et transportés dans des camions à benne à l'air libre,
n'accordant aucune importance aux recommandations prescrites lors des réunions
et regroupements scientifiques et les risques de contamination.
Nombreux sont les séminaires organisés au profit des praticiens,
des paramédicaux et aux gestionnaires des hôpitaux et des centres de santé. Les
principaux thèmes débattus sont liés à la gestion et le traitement des déchets
d'activités de soins à risques infectieux (Dasri). Un sujet, certes, délicat
voire d'actualité que les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Santé,
accorde un intérêt particulier pour une bonne gestion et le traitement de ces
derniers qui représentent un potentiel de toxité dangereux pour la population
et l'environnement. Les Dasri, comme a tenu à le confirmer le docteur Touhami,
sont des produits dangereux classés dans la rubrique 18 de la nomenclature de
déchets.
Au
niveau de cet établissement hospitalier de Thénia, les praticiens et le
personnel paramédical bien que conscient de la situation s'accordent à dire,
qu'en l'absence d'un incinérateur, ils ne disposent pas de matériels adéquat,
citant les bacs pour les objets piquants et tranchants (seringues, bistouris)
et les emballages en sachets, pour les autres déchets, aux normes
internationales qui sont de couleur jaune avec le sigle BIO international des
Nations unies avec mention «Attention haut risque d'infection».
Pour l'heure, les déchets d'activités de soins à risques infectieux
ne sont guère traités comme le prévoit la réglementation, bien que le ministère
ait consacré pas moins de 356 milliards de centimes pour la gestion de ces
derniers. Alors, on s'interroge pourquoi des séminaires et tant d'argent si on
ne respecte pas les recommandations ? Et à quand l'acquisition d'un
incinérateur à l'hôpital de Thénia ? Faut-il le rappeler, cet équipement est
indispensable pour le traitement des Dasri.
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Posté Le : 21/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : O M
Source : www.lequotidien-oran.com