Algérie

Boumerdès



Boumerdès
La politique d'austérité du gouvernement ne s'est finalement pas limitée au gel des projets d'investissement publics, elle a même touché les recrutements.Dans la wilaya de Boumerdès, de nombreuses nouvelles infrastructures du secteur de la jeunesse et des sports tardent à être mises en service à cause du manque de personnel. Une situation qui n'est pas sans conséquences sur la frange juvénile locale, qui continue à déserter les structures réalisées à coups de milliards de dinars, mais non pourvues en encadreurs devant assurer leur bonne gestion. «Cela fait deux ans qu'on n'a pas recruté dans notre secteur. En 2015, on avait embauché une vingtaine de personnes. Depuis, tout est bloqué», dira un fonctionnaire à la DJS.Ce problème a été relevé même au niveau des infrastructures ouvertes au cours de l'année écoulée, à l'instar du complexe de tennis de Corso, la salle de sport de Sidi Daoud, le centre de loisirs scientifiques de Boumerdès et les maisons de jeunes de Béni Amrane et de Boudouaou. Les responsables du secteur ont été contraints de puiser dans les effectifs existants afin de les faire fonctionner. Mais les choses n'évoluent pas comme on l'aurait souhaité, surtout lorsqu'on sait que certains établissements sont gérés par de simples ouvriers.Les responsables de la DJS, eux, semblent concentrer tous leurs efforts sur l'achèvement des projets annoncés pour cette année. Le premier responsable du secteur, M. Zebdi, annonce l'ouverture d'une quinzaine d'infrastructures dans les jours à venir, dont la plupart ont été réceptionnées depuis plusieurs mois. C'est le cas de la piscine de proximité de Ouled Moussa, l'auberge de Corso, le centre sportif de proximité (CSP) de Legata, la salle omnisports de Si Mustapha, le camp de jeunes et l'auberge de Zemmouri El Bahri. A cela s'ajoutent les projets devant être livrés avant la fin de l'année, à l'instar des piscines de Naciria et Bordj Ménaïel et le CSP de Benchoud. C'est dire que ce ne sont pas les infrastructures qui manquent dans la région.Ainsi, hormis Timezrit et Ammal, les autres communes de la wilaya sont bien loties en la matière. Aujourd'hui, c'est l'encadrement qui fait énormément défaut. Le DJS fait état de 187 fonctionniares qui assurent l'encadrement pédagogique au niveau des 192 infrastructures relevant de son secteur. Ce qui est largement insuffisant, eu égard au nombre important de clubs sportifs ? 62 englobant 300 sections ? en activité dans la région. Cela sans compter les clubs verts et les associations spécialisées dans les activités de loisirs. Pour minimiser le problème du déficit de personnel, M. Zebdi a assuré que des postes budgétaires seront affectés incessamment à l'ODEJ et l'OPOW, les organismes en charge de la gestion des structures locales de jeunesse et des sports. Néanmoins, les cadres du secteur se montrent très sceptiques quant à l'aboutissement de cette promesse qui a été annoncée depuis plus d'une année.


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