La wilaya compte sept communes non desservies par le réseau de gaz naturel.Pas moins de 42% de la population de la wilaya de Boumerdès, soit plus de 350 000 habitants, utilisent encore les bonbonnes de gaz butane pour se chauffer ou cuisiner. Les difficultés qu'endurent les familles non encore raccordées au gaz naturel s'accentuent, surtout durant la période hivernale. Ce problème se pose surtout au niveau des localités rurales, à l'instar de Timezrit, Afir, Keddara, Ammal, Kharrouba, Taouraga et Ouled Aïssa.Les projets lancés pour alimenter ces communes en gaz naturel sont tous à la traîne, en raison du manque de budget, d'une part, et l'opposition des propriétaires terriens, d'autre part. Le montant des situations financières non recouvrées par Sonelgaz est estimé à 740 millions de dinars, a-t-on appris à la direction locale de l'énergie et des mines. «Cette situation dramatique risque, si elle perdure, d'entraîner la fermeture de nombreuses entreprises.La plupart d'entre nous ont été jusqu'à vendre leur matériel et s'endetter pour assurer les salaires de leurs employés, payer leurs fournisseurs et se mettre en règle avec les administrations fiscales et parafiscales», a écrit l'Association nationale des entreprises d'électricité et de gaz (Aneeg) dans une lettre adressée en ce début de semaine au Premier ministre. Dans la commune de Timezrit, les chantiers du gaz sont bloqués depuis plus d'un an.Les deux entreprises engagées n'auraient pas perçu les situations d'avancement des travaux depuis plus de six mois. «Le coût du projet dépasse les 820 millions de dinars. Il a été entamé le 10 juin 2014, mais les délais de réalisation sont dépassés. Le réseau du transport est à 77% d'avancement, alors que celui de la distribution est à 53%», a précisé un responsable local, qui déplore l'absence d'un planning de travail et le laisser-aller des services de suivi.Selon lui, ces retards maintes fois dénoncés par la population n'ont pas été sans conséquences sur les projets d'amélioration urbaine inscrits par l'APC. «Cela fait deux ans qu'on a donné des ordres de service à des entreprises pour le revêtement de quelques tronçons routiers dans divers villages, mais les chantiers du gaz nous ont obligés à tout ajourner», précise-t-il. Ici, comme dans d'autres localités de la région, les stations Naftal et les épiciers sont pris d'assaut à la moindre intempérie. A Afir, seulement 682 branchements au gaz ont été effectués sur les 2770 prévus.Les habitants de la localité vont encore passer un autre hiver des plus difficiles. «Les entreprises ont creusé toutes les routes, mais le gaz n'arrive toujours pas. Les entreprises travaillent un jour et s'absentent un mois», s'indigne un villageois. Aux villages Boumraou et Bouassem, dans la commune de Naciria, les habitants subissent le calvaire au quotidien, en raison des chantiers interminables lancés dans divers endroits du village, sans qu'aucun d'entre eux soit livré.La qualité des travaux entamés par les entreprises de gaz, de rénovation des réseaux d'AEP et d'amélioration urbaine laisse vraiment à désirer. Un problème dû parfois au manque de coordination entre les services intervenant dans la réalisation de ces projets.
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Posté Le : 24/12/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kebbabi Ramdane
Source : www.elwatan.com