BOUMERDÈS

Les fonctionnaires de la Direction du commerce de la wilaya de Boumerdès (DCWB) ont organisé hier, sous l'égide de leur section syndicale affiliée à l'UGTA, une journée de protestation. L'ensemble du personnel de cette instance a participé au sit-in observé devant leur Direction.Les protestataires sont porteurs d'une dizaine de revendications, toutes énumérées dans la plateforme dont une copie nous a été remise. Le point central concerne la révision du statut du secteur. L'exigence d'une protection des fonctionnaires en exercice dans un secteur sensible. Il est, en outre, question de modification de plusieurs textes législatifs relatifs à l'attribution d'indemnités résultant du travail des fonctionnaires sur le terrain. Ces fonctionnaires nous donnent des explications à ce propos. «Nous travaillons sur le terrain où nous sommes confrontés à de grandes difficultés et des pressions de toutes sortes. Des sommes collectées grâce à nos efforts – amendes — mais elles finissent par disparaître dans plusieurs comptes bancaires ouverts par le ministère. Nous voulons d'abord une enquête sur ces sommes ensuite, une gestion transparente de ces montants comme nous exigeons, par ailleurs, la part qui nous revient de droit par le biais de l'IFRC (indemnité forfaitaire de rendement collectif ndlr)».A propos d'indemnité, ces protestataires ne comprennent pas comment un fonctionnaire du ministère, bien à l'abri dans son bureau, soit plus considéré qu'un fonctionnaire qui travaille sur le terrain, parfois de nuit en cas de nécessité de service, qui est exposé aux aléas du métier de contrôleur de commerce et, parfois, aux risques d'agressions. Les autres revendications convergent toutes vers l'exigence de l'amélioration des conditions de travail et de l'attribution des droits pécuniaires. «Vous remarquerez que nous ne revendiquons pas l'augmentation des salaires, nous sommes conscients que la situation financière du pays ne le permet pas, mais nous demandons les avantages déjà convenus dans les textes contractuels du secteur et que nous confère la réglementation en vigueur», note un chef de service.