Algérie

BOUMERDÈS



L’affaire du réseau d’acheminement d’armes reportée
Une femme âgée de 74 ans fait partie de ce réseau constitué de 38 personnes. Examinée, jeudi dernier, par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès, l’affaire dite du réseau d’acheminement des armes et munitions depuis le Maroc via les frontières ouest, en passant par Maghnia, Ghardaïa et Ouargla, a été reportée jusqu’à la session prochaine. Le report est motivé par l’absence de l’avocate de l’un des accusés d’une part, de l’autre, l’un des inculpés mis sous contrôle judiciaire n’a pas reçu la convocation à comparaître. Le réseau est composé de 38 personnes, dont 29 arrêtées et 4 mises sous contrôle judiciaire. Ces dernières constituent la cellule féminine, à sa tête une septuagénaire (74 ans).C’est Harek Zoheir alias Sofiane Fassila Abou Haïdara, l’émir de la zone II de l’ex-Gspc, qui dirigeait ce réseau chargé du trafic d’armes de guerre pour le compte de l’ex-Gspc. Le trafic, qui a débuté en 2000, devait se couronner par une très importante transaction pour plus de 1 million d’euros. La transaction contractée en octobre 2006 et intitulée «Ivoires d’éléphant» a été interceptée en cours de route vers les maquis du centre du pays. Le lot récupéré par les services de sécurité à Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, comporte 16 kalachnikovs, 329 cartouches pour kalachnikovs et 18 chargeurs. La genèse de cette affaire remonte au mois de juillet 2005, quand l’émir de la zone II prend contact avec K.El Bekri, un entrepreneur âgé de 27 ans et originaire d’Adrar, pour mettre au point le plan de ladite transaction. Le 7 octobre 2006, ce dernier a pu se procurer le lot d’armes commandé (16 kalachnikovs, 329 cartouches pour kalachnikovs et 18 chargeurs). Cependant, les services de sécurité, qui ont suivi cette affaire, ont pu mettre la main sur cette transaction et réussi à arrêter Raïssi Ali, originaire de Bordj Menaïel, Zouatin Brahim de Bab El Oued, Benlatif Kheireddine de Boumerdès, Laâdjissi Youcef et Selaïb Mohamed Seghir de Cap Djinet.Ce dernier, en compagnie de l’émir de la zone II et de son homme de main, A.Hakim, ont bénéficié des dispositions de la Concorde civile en 1999. Mais en 2000, ils reprennent leur activité terroriste, après quoi, c’est A.Hakim, originaire de Bordj Menaïel, qui sera chargé par Harek Zoheir, au cours d’une réunion, du rôle de l’acheminement de munitions et d’armes depuis le Maroc, en lui remettant 20 millions de centimes pour sa première mission: ramener 1000 balles. Chose faite avec brio, ce qui fait que quatre mois après, il réédite le voyage en ramenant 2000 balles, puis 3000 en 2001. Avant d’être arrêté, puis acquitté en 2002, il assura la mission de l’acheminement de «balles» à huit reprises. Fraîchement relaxé, il reprend vite ses anciennes activités avec K.N.E., originaire de Bordj Menaïel. Cette fois, 300 millions de centimes lui ont été confiés par l’émir pour l’achat d’un camion. En septembre 2006, il ramena 20 kalachnikovs, 21.150 balles pour la somme de 6000 millions de centimes qu’il a reçue de Harek Zoheir, originaire de Dellys. Néanmoins, un mois après, ils seront arrêtés à Berriane par les services de sécurité en mettant la main sur la transaction qui devait être remise au carrefour entre Ouargla et Maghnia. Les personnes impliquées dans ce réseau sont poursuivies pour adhésion à groupe armé, financement, non-dénonciation, apologie du terrorisme par la diffusion de tracts et enregistrements subversifs, trafic d’armes et de véhicules, blanchiment d’argent, corruption, constitution de groupe de malfaiteurs, prête-nom, faux et usage de faux, trafic de documents et cachets officiels.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)