Algérie

Boulevard Mellah Ali



Le calvaire de 28 familles Au 37 boulevard Mellah Ali, à quelques mètres seulement de la gare ferroviaire d’Oran, les 28 familles qui occupent l’immeuble anciennement loué aux œuvres universitaires ne dorment plus que d’un œil depuis que les toits de certains appartements se sont effondrés, blessant assez gravement l’un des locataires. Hier encore, s’exprimant au nom des 28 familles, Mehdi Benguella s’est présenté à notre rédaction pour dire que depuis le dernier incident survenu le 21 mars de l’année en cours, les pouvoirs publics n’ont absolument rien fait pour venir en aide aux familles sinistrées. Ayant lui-même perdu le petit logement qu’il partageait avec son épouse au 2e étage du vieil immeuble, notre interlocuteur déclare n’avoir plus où cacher sa misère et que cette situation a fini par détruire son foyer. «Depuis le dernier effondrement au cours duquel le toit du petit logement que j’occupais s’est effondré, m’a famille s’est disloquée» assure ce locataire désemparé et qui craint de recevoir un jour le restant de l’immeuble sur le crâne. Sur place, nous avons pu constater qu’effectivement la vieille bâtisse est dans un piteux état et que rien n’a été entrepris pour, sinon améliorer les conditions de vies des locataires, du moins pour protéger leurs vies. Selon le PV de constatation établi à la suite du plus récent effondrement, l’huissier de justice requis déclare avoir constaté que «la chambre qu’occupait un étudiant au premier étage et qui ne comporte qu’une seule pièce s’est complètement effondrée.» Selon diverses sources, l’immeuble relève du patrimoine communal et qu’il avait été loué aux œuvres universitaires avant que le contrat ne soit résilié en 1991. «Depuis lors, assure Mehdi Benguella, plus personne ne semble s’intéresser à cet immeuble ou s’inquiéter outre mesure, sur le sort qui attend les 28 familles et leurs enfants.» En tout état de cause, hier encore, de nombreux enfants continuaient à jouer dans la rue faute de pouvoir dormir en paix sous des toits qui menacent de leur tomber sur le crâne. Leur insouciance les protégera t-elle indéfiniment contre les risques qu’ils encourent?


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