Algérie

Boulangers



Menace - «3 400 boulangeries ont fermé leurs portes. Le pays comptait quelque 17 000 boulangeries en 2000 avant d'en arriver à seulement 13 600 en 2009».
L'Union nationale des boulangers devra tenir son conseil national jeudi prochain, au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) pour décider des actions à mener dans les prochains jours.
Cette session est qualifiée de «décisive», compte tenu des difficultés que rencontrent les boulangers, notamment en termes de cherté des matières premières, les impôts, l'augmentation des cotisations à la Casnos et l'assurance des ouvriers. «Avec toutes ces charges, la baguette de pain est maintenue au même prix depuis plusieurs années», a déploré le président de l'Union nationale des boulangers, Youcef Khalafat. Raison pour laquelle les boulangers n'écartent pas la possibilité de recourir à une grève nationale, à l'appel de leurs adhérents, lors du prochain conseil national. Selon M. Khalafat, le boulanger débourse beaucoup plus qu'il ne gagne et n'arrive même plus à faire face à toutes les charges, à avoir une marge bénéficiaire comme le reste des commerçants.
Il a, dans ce sens, critiqué l'absence des autorités publiques dans la réhabilitation de la profession des boulangers. «Au contraire, elles sont en train de nous pousser vers la faillite», regrette le représentant des boulangers. Abordant les problèmes de la profession, Youcef Khalafat a énuméré entre autres les pannes d'électricité, estimant que les pertes subies à cause des fréquentes coupures sont énormes. Selon les chiffres qu'il avance, les boulangers perdent en moyenne entre 7 500 et 20 000 DA/ jour, «surtout si la panne électrique dure plus d'une heure».
Tout en pointant un doigt accusateur vers la Sonelgaz, M. Khalafat a rappelé qu'un accord «avait été conclu avec cette compagnie afin de dédommager les boulangers des pertes subies suite à ces coupures, mais pour son application, c'est le fiasco». Au chapitre des impôts, le représentant des boulangers a émis le souhait d'une exonération.
Il a fait savoir que «son organisation a déjà fait appel aux pouvoirs publics afin de revoir le système de fiscalité en se référant à la circulaire de janvier 2010, qui stipule que les artisans sont exonérés de tout impôt. Donc, pourquoi pas les boulangers, puisque nous avons le même statut».




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