Boukhatem Noureddine, tête de liste FLN pour l’APC d’Oran

«Il n’y a pas plus noble que de servir la ville» Ayant pris le gouver-nail au moment où le bateau de l’Assemblée Populaire Communale d’Oran chavirait, M. Boukhatem Noureddine qui a réussi à mettre les idéologies politiques des uns et des autres de côté, inscrivant comme mission primordiale à son équipe «la gestion de la ville et les préoccupations des Oranais», prend, pour le mandat qui s’annonce, la première place sur la liste des candidats FLN pour les sièges de l’APC d’Oran. «Cette position revient de droit à M. Boukhatem Noureddine», disent les notables d’Oran, des personnes qui portent Oran dans leur cœur et qui savent que l’enfant d’Oran ne pourra que veiller sur sa ville. Ce sont justement ces personnes-là et des centaines d’autres qui ont sollicité Boukhatem à reprendre les rênes de l’APC. Ces Oranais et bien d’autres se rendaient tous les jours à la Kasma 2 des Moudjahidine, siège de la campagne électorale, pour assurer leur soutien à l’équipe Boukahtem. -Voix de l’Oranie: Vous avez présidé l’APC d’Oran pendant quatre années, quelle leçon tirez-vous de cette expérience ? M. Boukhatem Noureddine: Si j’ai accepté de présider l’APC d’Oran en 2004, c’est pour Oran, je ne pouvais pas laisser les divergences politiques mener la ville à la dérive et ma conscience d’Oranais ne me permettait pas de laisser les mercantis profiter de la gestion de la ville. -V.O.: Quelles sont vos priorités pour le mandat qui s’annonce ? M.Boukhatem Noureddine: Mon premier souci est de redonner confiance à la population oranaise, aux gens qui vivent à Oran et ceux qui y travaillent. Je travaillerai aussi pour qu’Oran retrouve sa place sur la Méditerranée et revendiquerai le statut de grande ville et de première ville d’Algérie. Il n’ y a pas plus noble cause que de défendre cette ville. -V.O. : les Oranais se plaignent en premier lieu de l’insalubrité et de l’état des routes, qu’envisagez-vous de faire pour répondre à ces doléances? M. Boukhatem Noureddine: J’ai toujours soutenu que ma première mission en tant que maire est de nettoyer la ville et que le citoyen ne soit pas agressé par les détritus de la rue. J’ai veillé, durant mon dernier mandat à l’APC, à doter le service de nettoiement de la commune de matériel roulant; le parc de la DHA a été enrichi par des bennes-tasseuses, des camions citernes et autres engins indispensables pour le nettoyage de la ville. Quant aux routes, une convention a été élaborée entre la commune et les intervenants sur celles-ci pour qu’ils prennent en charge la réfection de la chaussée immédiatement après les travaux. La commune ne pourra donc intervenir sur les routes qu’une fois que les entreprises aient achevé leurs travaux; on ne jette pas l’argent des contribuables par les fenêtres. -V.O.: Parlant d’argent et de finances, qu’en est-il des ressources propres à la commune? M.Boukhatem Noureddine: Une opération de recouvrement de grande envergure a été lancée par la commune et le sommier de consistance a été établi pour déterminer les biens de la commune et ses ressources propres. Dernièrement, l’hippodrome a été récupéré par la commune d’Oran et à l’avenir, les juristes d’Oran doivent réfléchir à une formule pour que les investisseurs qui se font des milliards à Oran en passant par le port, versent aux caisses de la commune une sorte de «Goumrog». -V.O.: Jamais Oran ne s’était ouverte sur le monde autant que durant ces quatre dernières années, l’Hôtel de ville est devenu un pôle incontournable pour les délégations officielles et diplomatiques de passage à Oran, continuerez-vous sur cette optique? M.Boukhatem Noureddine: Cette ouverture sur le monde et la concrétisation des protocoles de jumelage a permis à Oran de bénéficier de l’expérience des villes européennes. Le jumelage d’Oran avec la ville de Bordeaux à titre d’exemple, a permis à des travailleurs de la commune de bénéficier d’une formation dans le domaine du prélèvement et la gestion des ordures ménagères. Notre ouverture sur le monde a notamment fait bénéficier la ville du plan Archimed, qui prend en charge la restauration d’une partie du quartier de Sidi El Houari. D’autres protocoles de partenariat et de jumelage sont au programme. Il faut savoir qu’Oran est sollicitée par de grandes villes arabes, européennes, d’Amérique et du Canada pour des accords de jumelage. Propos recueillis par Hafida Benarmas