Algérie

Boukadoum salue «une décision souveraine» du CPS



Les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivent leurs attaques contre les positions des forces de l'armée d'occupation marocaine le long du mur du sable, a indiqué lundi le communiqué militaire N° 131 du ministère sahraoui de la Défense. «Les détachements de l'APLS ont ciblé dimanche et lundi les positions de l'armée d'occupation marocaine dans les régions de Rous Fedret Aziz du secteur de Houza, Larene et Abiret Tnuched relevant du secteur de Mahbés», précise le communiqué militaire cité par l'Agence de presse sahraouie (SPS). Les unités de l'APLS ont mené également «des bombardements contre les positions de retranchement des forces de l'armée d'occupation marocaine au niveau de la zone de Fedret Elbir du secteur d'Al-Farsiyah et la région d'Asloukiya Oueld Azbir du même secteur», a noté la source. «L'APLS poursuit ses attaques contre les positions de retranchement des forces de l'occupant marocain, qui ont subi des pertes matérielles et humaines considérables le long du mur de la honte», conclut le communiqué.Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a qualifié, lundi, la dernière décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) sur le Sahara occidental de «très importante» et d'acquis devant instaurer la sécurité et la stabilité dans l'Afrique du nord. Pour lui, le CPS a pris l'initiative d'accompagner l'ONU dans le processus de règlement du conflit au Sahara occidental, soulignant que l'instance onusienne «n'est pas la seule chargée de cette question mais aussi l'UA qui a récupéré aujourd'hui cette cause qui intéresse avant tout deux Etats africains membres de l'UA», en référence à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et au royaume marocain. Le chef de la diplomatie algérienne a tenu a réitéré que la décision se veut «un acquis dans le sens de l'instauration de la paix dans l'Afrique du nord».
A une question sur le rejet du Maroc de la décision du CPS africain, Boukadoum a indiqué que la dernière décision «est souveraine par rapport à tous les Etats africains membres et non pas pour un seul», précisant que «la décision a été adoptée à l'unanimité de l'ensemble des Etats membres (...) sans aucune réserve d'un quelconque Etat participant». Le 18 mars dernier, dans un communiqué final de la réunion 984 du 9 mars sur le Sahara occidental, le CPS de l'UA a demandé à la RASD et au Maroc de s'engager dans des pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable et conformément à l'article 4 de l'Acte constitutif de l'UA et aux dispositions pertinentes du Protocole relatif au CPS. Il a également exhorté à cesser immédiatement les hostilités, à engager le dialogue et à créer un environnement propice à des pourparlers entre les deux parties au conflit. Le CPS a demandé à la Commission de l'UA de prendre d'urgence les mesures nécessaires pour la réouverture du Bureau de l'UA à Laâyoune, au Sahara occidental occupé, afin de permettre à l'Union africaine de réactiver son rôle dans la recherche d'une solution politique à ce conflit de longue date. Il s'est dit «profondément préoccupé» quant à la reprise des affrontements militaires entre la RASD et le royaume marocain, après l'agression de celui-ci contre les civils sahraouis sans défense dans la brèche illégale d'El Guerguerat, le 13 novembre 2020, sur fond de violation des accords de cessez-le-feu, notamment l'accord militaire n°1.
De son côté, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a estimé que l'Union africaine (UA) est appelée à prendre des mesures coercitives contre tout membre qui ne respecte pas ses décisions afin de préserver sa crédibilité. Il a affirmé que cette décision «est venue à point nommé», notamment après le blocage du plan onusien de règlement du conflit, estimant que «l'Union africaine et tous ses organes doivent faire appliquer leurs décisions par des mesures concrètes». «Après 30 années d'atermoiements et de tergiversations de la part du Maroc, l'UA et son conseil sont en droit de traiter la question du conflit au Sahara occidental», a soutenu l'ambassadeur sahraoui, réitérant son appel à la réactivation du rôle de l'organisation continentale en ce sens et à la mise en oeuvre des résolution onusiennes pertinentes. La décision du CPS adresse un message fort au régime marocain, d'une part, pour qu'il cesse ses manoeuvres, et à l'ONU, d'autre part, pour qu'elle accélère le processus de règlement à travers la désignation d'un envoyé personnel de son SG pour le Sahara occidental et se penche sur le dossier de l'ouverture de consulats illégaux dans les parties occupées du Sahara occidental, a estimé M. Taleb Omar. Pour le diplomate sahraoui, la décision du CPS «inflige un camouflet au régime marocain qui avait pourtant prétendu s'être assuré le soutien de certains Etats en déboursant de grandes sommes d'argent pour l'achat des consciences», a-t-il dit.


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