Bouira : Un bénévolat'lucratif
Beaucoup de présidents d'associations sportives des petites divisions, à Bouira et ailleurs, font des pieds et des mains pour se maintenir à leurs postes, non pas dans l'intérêt du sport dans leur région, mais pour d'autres considérations. Arrivés pour la plupart à ce poste au cours de la décennie rouge, ces présidents, dont certains n'ont jamais fait de sport, ont eu tout le temps nécessaire pour tisser des relations à coups de « tchipa » et de déjeuners bien arrosés, payés avec l'argent du contribuable. Ces présidents ont eu aussi le temps de mettre en place des assemblées générales obéissantes au doigt et à l''il, qui ne savent voter que pour le président candidat à sa propre succession. Quant aux vrais sportifs, les bons gestionnaires et autres empêcheurs de voter en rang, ils n'ont qu'à aller se rhabiller, le président en exercice ne comptant pas s'arrêter en si bon chemin. Il veut encore « aider » des équipes menacées de relégation, en convaincant les joueurs de son équipe à lever le pied à domicile, moyennant rétribution. Il veut aussi, et surtout, continuer à mener un train de vie que sa profession initiale ne lui permet pas. Seul problème pour ces présidents, tout le monde, du ministre au supporter lambda, est au courant de « ça ». Mais le hic est que toute personne qui a osé s'attaquer à ce mal profond, c'est elle qui s'est retrouvée « hors-jeu » ; n'est-ce pas monsieur Guidoum ' Heureusement qu'il y a des assemblées générales, à Bouira et ailleurs, qui ont su mettre le sport en général et le football en particulier hors de portée des mauvaises mains. Un exemple concret : dans la wilaya de Bouira, l'ESG, qui a évolué plusieurs années en divisions 1 et 2, n'avait pas à sa tête un « parasite », mais un président et un président d'honneur, El Hadj Rebhi et Kamel Abderrahmane pour ne pas les nommer, respectivement homme d'affaires et général-major.
Posté Le : 10/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahcène Bettahar
Source : www.elwatan.com