L'auditorium de l'université Akli Mohand Oulhadj vient d'abriter 2 jours consécutifs de conférences et d'ateliers consacrés à un thème important qui est le recyclage des déchets.
Placé sous le slogan «L'investissement dans le recyclage des déchets: alternative économique et environnementale», ce colloque national a vu la participation de docteurs et professeurs venus des universités de Sétif, Bordj Bou Arreridj, M'Sila, Guelma, Biskra, Tizi-Ouzou, Tipaza, Alger 3, Jijel, Batna, Boumerdes, Djelfa, et Médéa, ainsi que d'autres experts dans le domaine de l'environnement et dans le droit pour le volet juridique et législatif.
Selon la présidente du colloque, la docteur en économie Mme Assia Kacimi «Il s'agit pour nous à travers ce colloque, d'essayer de trouver des mécanismes et des moyens pour pousser à l'investissement dans le recyclage des déchets. De mettre en avant l'image réelle d'une économie désorganisée dans ce domaine. Comme, il est tout aussi important de la grande nécessité à sensibiliser la société sur l'irrésistible revendication du recyclage des déchets.»
Le premier à intervenir est le docteur Ali Ziane Ouamar chargé du développement, de la prospection et de l'orientation à l'université de Bouira. Ce dernier fera une communication des plus critiques, notamment, pour ce qui est de la piètre gestion des déchets médicaux et hospitaliers.
«Dans le pays, il y a de nombreux hôpitaux qui ne sont pas dotés d'équipements pour la gestion des déchets médicaux et hospitaliers hautement dangereux à cause de leur risque toxique, infectieux et aussi radioactif.»
Ainsi, le conférencier endossera la responsabilité sur le facteur humain.
«L'Algérie comprend 4.000 micro-entreprises versées dans le gestion et le recyclage des déchets» dira-t-il.
Ce qui est en somme insignifiant au vu de l'important désagrément.
«La Chine était considéré comme la poubelle de l'Europe en matière d'accueil de déchets en toutes sortes. Cette dernière a finalement décidé de cesser de l'être, vu que le recyclage des déchets est devenu un enjeu mondial», poursuivra-t-il.
Notre intervenant citera également le cas inquiétant du Nigeria qui recevait les déchets nucléaires d'Allemagne.
«Le seul pays qui maîtrise l'industrie des déchets est la Suède», assènera-t-il.
A la fin, il terminera son intervention par affirmer que la gestion des déchets incombe aux APC et aux collectivités locales. Et que les centres d'enfouissements techniques (CET) peuvent à la longue souiller les canalisations de l'eau potable.
Par la suite il sera relayé par plusieurs intervenants, et nous citerons à titre d'exemple, la professeure Souad Gourine de l'université de Sétif qui développera le thème de «L'économie circulaire: gestion et recyclage des déchets-expérience de la wilaya de Sétif ».
Le docteur Bara Mouslim de l'université de Guelma qui était appelé à exposer une contribution à l'étude du recyclage des déchets chimiques au niveau de la wilaya de Bouira, en citant les cas de l'entreprise nationale de peinture (ENAP) de Lakhdaria et l'ETP de Tazmalt dans la wilaya de Bejaia.
Le docteur Farid Ounas de l'université de Sétif, pour le «Rôle des politiques publiques dans l'adoption de l'économie circulaire en Algérie: quelles perspectives pour le développement durable.»
Et les docteurs Abdeslam Helal et Amar Kira, de l'université de Batna et Jijel, auxquels est revenue la tâche de traiter du sujet de «L'industrie du recyclage des déchets et son rôle dans les économies des pays: le cas de la France comme référence».
Nous retenons de ce colloque dédié au recyclage des déchets que ce dernier présente de nombreux avantages, particulièrement pour ce qui est de la préservation des ressources naturelles sur le plan économique, et la réduction de la pollution sur le plan environnemental. Un enjeu très majeur, pour peu que l'Etat investisse pleinement dans ce cadre.
Photo illustrative de l'article ajoutée par Akar Qacentina
Farid Haddouche
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Posté Le : 25/12/2019
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Farid Haddouche
Source : Le Quotidien d'Oran du mercredi 25 décembre 2019