Le parc national de Djurdjura a publié récemment une brochure, première en son genre, intitulée «Cavités naturelles karstiques du PND».
Selon ce document, le patrimoine spéléologique du massif du Djurdjura est classé en trois catégories; les gouffres, les grottes et les avens.
L’ouvrage est illustré avec des images et des fiches techniques donnant de claires explications sur ces phénomènes naturels et leur importance.
C’est une synthèse de travaux de longues dates réalisés par des spéléologues algériens et d’autres spécialistes de différentes nationalités.
Les recherches effectuées ont pu relever 8 gouffres dont le célèbre Anou Ifflis (gouffre du léopard), considéré comme l’un des plus profonds dans le monde.
D’autres prospections menées par des animateurs de «Inter-club Couscous 84», ont signalé la découverte de 5 autres gouffres.
Les grottes explorées jusqu’ici sont au nombre de 9. Certaines d’entre elles recèlent des trésors archéologiques, à l’instar d’Ifri Maareb (grotte du macchabée) connue par la présence en son antre d’un cadavre datant de sept siècles.
Dans d’autres grottes comme celle dite de l’Epine-vinette, de Thakouats Guerissene, ou encore de la grotte de l’Ours (Ifri Tinichiguine), des ossements de mouflons et de l’ours brun y ont été découverts.
L’attrait que constituent ces grottes ne s’arrête pas à ces seuls points ; le document cite encore l’exemple de la légende construite autour d’Ifri n Temghart (la grotte de la vieille).
La brochure du PND relève que 14 autres grottes ne sont pas encore explorées.
Concernant le cas de Thisrafine (les avens), les recherches font état de la présence de 2 de ces sortes de puits naturels (Tachagagalt et Lapiaz Boussouil).
Beaucoup d’autres gouffres ne sont pas encore inventoriés, rappelle le document du PND. Pour cela, les responsables du Parc comptent lancer incessamment une étude hydrogéologique du karst du Djurdjura pour mieux le cerner.
Par ailleurs, de nombreux fléaux menacent ce patrimoine spéléologique ; la pollution et l’incivisme. Ces phénomènes, engendrés par l’homme, mèneraient, si l’on ne réussit pas à mettre un terme, à l’altération pure et simple de ces merveilles.
Le plus grave des dangers, est-il souligné, est l’usage des explosifs dans les carrières d’agrégat. Ceux-ci affectent sérieusement la texture karstique en certains sites, d’où la rupture de plusieurs couloirs d’évacuation des eaux vers la surface, engendrant ainsi le tarissement de sources naturelles d’eau.
Omar Arbane
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/02/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © D. R. ; texte: Omar Arbane
Source : El Watan.com du mercredi 13 février 2013