Algérie

Bouira. Musique chaâbi



Tel père, tel fils Les échos des villes de Sour El Ghozlane, de Bouira et de Lakhdaria ont résonné agréablement, tout récemment, aux soirées animées magistralement par Guerouabi fils. Oui, il y a dans la chanson chaâbi un Guerouabi fils, comme dans le roman, Un Dumas fils. On sait que Dumas fils donnait ce grand chef-d??uvre de la littérature de la fin du XIXe siècle, la Dame aux camélias. En digne fils de Guerouabi, Mustapha qui est jeune et qui n?est qu?au début de sa carrière (Quand je suis venu au monde, mon père chantait déjà et était connu du public), outre les interprétations impeccables qu?il fait des plus beaux tubes de son paternel, pour animer fêtes et galas artistiques, en Algérie et en France notamment, a à son actif déjà 6 chansons qui sont le produit de son cru. Comme son défunt père, le fils chante la ville d?Alger qu?il porte dans son c?ur comme elle avait été portée et immortalisée dans les chansons de Guerouabi père. Le jeune homme ne se contente pas d?imiter à la perfection le Phénix du chaâbi, aidé en cela par une voix similaire et un grand talent : Mustapha semble le portrait craché de son père. Cette voix, ces traits qui rappellent à si méprendre ceux de l?idole chaâbi, nous les recevions comme un coup de poing au moment où il nous recevait, ce mercredi après-midi, à son hôtel où il se reposait en vue de la soirée qui l?attendait sur l?esplanade de la wilaya : une révélation à nous couper le souffle ! L?homme est d?une simplicité et d?une bonhomie de c?ur confondantes. Il sait ce qu?il doit au ministère de la Culture qui a organisé ces soirées, à travers la wilaya, pour faire revivre ce bouillon de culture destiné à la masse l?image la plus représentative et la plus symbolique des chanteurs chaâbis. Il veut que l?on remercie Mme la ministre et le directeur de la culture. Cela ne cadrait pas avec notre projet qui était de le faire parler de lui et de son père. Cela l?a un peu ennuyé, mais bon, le voilà qui repart de plus belle sur les traces de ce père mythique, que son travail acharné maintenait un peu éloigné de sa famille. Mais c?était un père très attentionné quand il redevenait libre. L?éducation qu?il a donné à ses garçons et à ses filles a porté ses fruits. Mustapha qui a eu le soutien inlassable du grand chanteur chaâbi pouvait se lancer sur ses traces. A la question de savoir si à force de vivre perpétuellement en souvenir près d?un tel géant de la chanson chaâbie cela ne finissait pas par lui faire de l?ombre, Mustapha, que son appartenance au monde des artistes n?empêchera pas de se définir comme un vert (il n?est vert que de Paris, voyez Noël Mamère), préfère parler de lumière qui oriente, qui guide ? A Sour El Ghozlane où Guerouabi père était né, le public nombreux a été fort accueillant, chaleureux. A Bouira, il était tout aussi emballé et à Lakhdaria, le spectacle promettait d?être aussi grandiose. Soubhane khalek lakouane (Gloire au Créateur des mondes) : « Je débute toutes mes soirées avec cette chanson », nous confie Mustapha qui ne quitte la France pour l?Algérie que trois fois l?an, ce qu?il regrette, lui qui lancera prochainement son premier tube. Une destinée qui promet d?être aussi belle que celle de Guerouabi père ; même si le fils s?en défend par pure modestie. Bon sang ne saurait mentir.


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