Une marche silencieuse des journalistes et correspondants de presse, organisée par la section locale du syndicat national des journalistes (SNJ), a eu lieu ce matin à Bouira à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse. Des correspondants de plusieurs wilayas, dont Tizi Ouzou et Alger, ont pris part à cette initiative, inédite pour la wilaya.
La marche, qui a rassemblé plusieurs dizaines de journalistes, militants de droits de l’homme dont le président de la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, (LADDH), de représentants de partis politique dont le rassemblement pour la culture et la démocratie, (RCD) s’est ébranlée depuis l’ancienne gare routière de la ville de Bouira, en passant par le siège de la Cour de justice où une minute de silence a été observée à la mémoire des journalistes assassinées par les hordes terroristes.
Les marcheurs se sont ensuite dirigés vers le siège de la wilaya de Bouira où plusieurs journalistes sont intervenus en lisant la déclaration faite à cette occasion en trois langues.
« En hommage aux martyrs de la profession, pour la dignité du correspondant et la liberté de presse», sont les principaux slogans déployés le long de l’itinéraire.
«Non à l’emprisonnement des journalistes et non aux ballonnement de la presse», lit on dans la déclaration de la section SNJ de Bouira.
Il faut souligner que l’initiative des correspondants de la wilaya de Bouira a été soutenue par les confrères et collègues de la wilaya de Tizi Ouzou, Béjaia et Constantine.
Dans un message de soutien adressé par l’association locale des journalistes et correspondants locaux de la wilaya de Tizi Ouzou (AJCTO), il est écris que: « Nous journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou, tenons à exprimer notre pleine adhésion et profond soutien à cette louable action».
Lors de la prise de parole devant le siège de la wilaya, le journaliste Abane Meziane, a dénoncé rigoureusement "l’oppression inédite qui s’abat sur la presse libre de la part du ministre.” Pour lui, "cette vague d’oppression qui s’abat sur les journalistes, les militants et les voix libres fait suite aux injures d’Amara Benyounès qui jurait avant l’élection présidentielle d’en finir avec les voix discordantes”.
Ils ont rendu également un hommage au défunt journaliste Abdelhak Belyardouh, journaliste d’El Watan à Tebessa «poussé au suicide par la Mafia que lui-même a dénoncée», a-t-il déclaré.
Amar Fedjkhi
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Posté Le : 03/05/2015
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: Amar Fedjkhi
Source : elwatan.com du dimanche 3 mai 2015