Bouira : Les enseignants de Tamazight reviennent à la charge

Quatre années après les promesses du ministre de l'Education nationale, qui s'était engagé en 2007 de régler ce problème, les choses n'ont toujours pas évolué. «Le ministre nous a promis que le problème sera réglé en nous organisant une formation devant àªtre sanctionnée par des diplômes équivalents», souligne un enseignant.
Mais au lieu d'une intégration sans condition des 35 enseignants contractuels concernés, la direction de l'éducation de Bouira a organisé un concours d'adjoints de l'éducation auquel ils devraient tous prendre part. Finalement, ils étaient 22 enseignants seulement à  passer ledit «concours», qui s'est avéré ensuite une simple formalité. Vingt d'entre eux sortaient vainqueurs, tandis que les deux restants, ont été recalés, sans aucun motif, par la direction de l'éducation. Actuellement, il reste onze enseignants contractuels qui n'ont pas encore été intégrés, alors qu'ils exercent cette fonction depuis près de 7 années. Leurs multiples requêtes n'ayant pas abouti, les enseignants protestataires, qui reviennent encore à  la charge pour interpeller le ministre de l'Education nationale à  honorer ses engagements, refusent en outre une intégration par voie de concours, conformément à  la promesse du premier responsable du secteur, font-ils remarquer.Dans le cas où le silence des autorités concernées vient à  persister, ces enseignants n'écartent pas le recours à  une grève de la faim, et ce, jusqu'à l'obtention de leur qualification comme enseignants permanents à  part entière de tamazight. «Nous demandons notre intégration sans condition !», clament-ils.