Algérie

Bouira : les citoyens d'Ighrem ferment la RN5



Les dernières précipitations et les dégâts qu'elles ont causés sont à l'origine de la colère de la population.Plusieurs dizaines d'habitants de la localité d'Ighrem, relevant de la commune d'Ahnif (35 km à l'est de Bouira), ont fermé hier la RN5 afin de protester contre le retard qu'accuse le projet de la mise en place d'un dalot sur les bords de l'oued éponyme.
Selon les manifestants, plusieurs habitations ont été inondées lors des dernières précipitations qu'a connues la région, et ce sinistre aurait pu être évité si le projet en question avait été lancé dans les temps. À travers leur action, les protestataires espèrent alerter les pouvoirs publics sur "l'absolue nécessité" de lancer dans les plus brefs délais les travaux de cette digue, d'autant plus que cette région est connue pour ses inondations chroniques. "Nous avons écrit au chef de daïra, au P/APC et même au wali de Bouira pour dénoncer le retard de ce projet. En vain", soulignent-ils.
Ces familles sinistrées affirment que leurs maisons de fortune ont été submergées par les eaux.
Selon elles, seule la Protection civile a répondu à leur appel. Malheureusement rien n'a pu être fait en raison de la crue importante de l'oued Ighrem dépassant les capacités d'intervention. Sur les lieux du sinistre, nous avons constaté la présence de plusieurs familles, avec des enfants en bas âge, livrées à elles-mêmes. "C'est vers 1h du matin que nous avons été surprises par la montée des eaux. Toutes les habitations ont été inondées", déplorent-elles.
Et d'ajouter : "Nos maisons ont été submergées par les eaux, nous sommes à la rue et personne ne se soucie de nous ! C'est inadmissible", fulminera un père de famille. "Nous sommes des sans-domicile-fixe depuis dimanche matin", a-t-il dit. Sur les raisons de ces débordements répétitifs des eaux pluviales, des spécialistes en travaux publics et en hydraulique indiquent que cette situation est liée à la taille de l'ouvrage d'art réalisé sur le site, en l'occurrence un petit pont.
Un ouvrage dont le diamètre est insuffisant et ne peut donc absorber les grosses précipitations. De son côté, le P/APC d'Ahnif, Mohamed Mechdou, a tenu à rassurer ses concitoyens en affirmant à Liberté que l'entreprise réalisatrice dudit dalot a été installée hier. "Nous avons connu certains dégâts matériels, mais je tiens à rassurer les citoyens d'Ighrem que les services de la DTP et l'entreprise réalisatrice sont mobilisés pour réaliser le dalot de protection d'ici à début novembre", a-t-il annoncé.
Pour rappel, le 18 septembre 2014, trois personnes ont été emportées par les eaux dans cette localité et les autorités de l'époque s'étaient engagées à édifier une digue de protection au niveau de l'oued Ighrem. Cinq ans plus tard, rien ou presque n'a été fait.
RAMDANE BOURAHLA


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