Algérie

Bouira : le pavillon des urgences débordé



Le pavillon des urgences de l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira est pris d'assaut chaque soir depuis le début du mois sacré de Ramadhan, par des citoyens se plaignant d'intoxication alimentaire et autres douleurs gastriques liées à des excès. Avant-hier, des dizaines de patients se plaignaient de douleurs abdominales, ou bien de vomissements, et ce, quelques heures après le ftour.Les médecins quant à eux étaient débordés par ce trop-plein de patients qui ne cessait d'affluer. Un des médecins expliquera : "Comme vous pouvez le constater, on n'a pas une seule minute de répit, entre de simples consultations et des interventions plus lourdes, on ne sait plus où donner de la tête." S'agissant de l'origine de ces admissions, ce médecin dira d'un air blasé : "Que dire... Chaque Ramadhan, c'est ainsi ! Les gens abusent des plaisirs de la table, ce qui entraîne inéluctablement des problèmes au niveau du système digestif." Il est vrai qu'entre la chorba et divers autres plats, sans oublier les gourmandises, les crises d'indigestion sont légion. Les intoxications alimentaires ne sont pas seulement imputables à l'excès de gourmandise de certains, elles ont également pour origine les conditions d'hygiène au niveau de nos marchés et chez les artisans de confiseries.
Mouches, moustiques et autres bestioles prolifèrent aux abords des points de vente des produits de large consommation, tels que la zlabiya et qalbellouz. À ce propos, un quadragénaire, qui a été admis pour une intoxication alimentaire qui serait due selon les premières analyses à une consommation de boissons sucrées en sachet (charbat) vendue sur les étals, sans la moindre hygiène, indiquera : "J'ai tout de suite ressenti des douleurs et j'ai été pris de vomissements. Je me suis déplacé ici afin d'effectuer un lavage d'estomac." Selon les responsables de l'EPH de Bouira, le corps médical reste mobilisé afin de pallier toutes les urgences, même si certains médecins rencontrés déplorent le manque d'effectifs et surtout de moyens.
"On manque de gants, de stéthoscopes et d'aspirateurs", affirment-ils, tout en mettant l'administration de cet hôpital devant le fait accompli.
RAMDANE B.
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