Algérie

BOUIRA - Le nombre de noyades en hausse "Retenues collinaires, barrages, bassins d'irrigation..."



BOUIRA  - Le nombre de noyades en hausse


La liste des jeunes morts par noyade à travers les différents étangs et retenues collinaires de la wilaya de Bouira ne cesse de s’allonger. Le dernier cas recensé remonte à la soirée d'avant-hier, où un adolescent de 15, originaire de la commune de Dechmia (sud de Bouira), a été retrouvé mort, noyé à proximité d'un étang.

Selon les chiffres de la Protection civile de la wilaya, cinq cas de noyade ont été recensés depuis mai dernier. L'an dernier, lesdits services avaient recensé 15 cas de noyade durant toute la période estivale.

Mais au-delà de ce décompte macabre, ce sont les raisons qui poussent ces jeunes à s’aventurer et par la même occasion risquer leur vie, juste pour une sensation de fraîcheur qui méritent qu’on s’y intéresse de près. Tout d’abord, il y a le manque d’infrastructures. Ainsi, malgré le fait que chacune des daïras de la wilaya de Bouira bénéficie désormais d’une piscine semi-olympique, ces structures restent malheureusement inaccessibles à la grande majorité des citoyens, notamment la frange la plus défavorisée. Et pour cause, ces piscines n’offrent que des forfaits mensuels, à 1.200 DA/mois.

L’accès à ces piscines est restreint aux sportifs et autres inscrits de longue date, ou ceux qui ont une ordonnance délivrée par un médecin, leur indiquant de pratiquer la natation.

Cet état de fait contribue de facto à “l’exclusion” des jeunes. Ce qui pousse irrémédiablement ces derniers à se tourner vers les retenues collinaires, gratuites et accessibles à tous. Ce n’est que récemment que les pouvoirs publics ont décidé de prendre l’initiative d’organiser des excursions vers les villes côtières en faveur des jeunes, mais cela demeure insuffisant.

Dans le même sillage, le transport est une problématique à part entière. Faute de moyens de transport ou sa cherté, les jeunes préfèrent se tourner vers la facilité.

La wilaya de Bouira regorge de retenues collinaires, à l’image de celle de la forêt d’Errich, celle de Aïn Bessam ou encore du barrage de Koudiat Acerdoune.

Certains préconisent de revenir au système des années 1980, où des réductions étaient entreprises les week-ends par la SNTF vers les destinations côtières.

RAMDANE BOURAHLA


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