BOUIRA - LE MIEL TROP CHER !

La production du miel est fructueuse économiquement parlant selon les apiculteurs, les professionnels et les services agricoles (DSA) de la wilaya de Bouira. Il est indéniable de dire que la wilaya de Bouira est connue pour sa vocation agricole, et même agropastorale, donc l'apiculture, à l'instar d'autres parties de l'agriculture, telles que l'oléiculture, la céréaliculture et l'arboriculture fruitière, pour ne citer que celles-là.

Par conséquent, l'apiculture est appelée à se développer en considérant son importance d'une part, et le grand l'intéressement qu'il lui est voué par le secteur de l'agriculture.

Certainement, des difficultés et un retard subsistent dans le souhait de son développement rapide, mais il reste que cette profession est sérieusement intégrée dans les différents programmes de développement agricole (PNDAR, PPDR, etc.), lancés depuis des années par l'Etat qui a consenti de grands moyens financiers et matériels afin de réussir sa croissance et son envol durable.

De l'avis des apiculteurs, les conditions naturelles réunies dans la wilaya, avec la présence de massifs forestiers dont la superficie comporte 112.500 hectares et de vastes étendues arboricoles dont la teneur est de 32.000 hectares, et les quantités importantes de ruches distribuées par les services agricoles, tout cela contribue à l'intensification des investissements dans ce créneau porteur.

En conséquence, le potentiel apicole de la wilaya de Bouira s'est étendu et a pris une autre dimension qui va s'agrandissant. Les aides consenties par l'Etat ont permis réellement d'augmenter la production locale du miel, et d'une allure plus que régulière.

Ainsi, si nous tenons compte du processus d'aide aux apiculteurs compris entre l'année 1999 et 2009, c'est-à-dire ce qui a été fait depuis 10 années, nous remarquons aisément le progrès remarquable accompli dans cette filière. Car il s'agit du nombre de ruches exploitables qui était de 10.000 ruches en 1999, est passé à 98.600 ruches en 2009. Et la production du miel est passée de 24.000 kg récoltés en 1999 à 315.000 kg en 2009.

D'autre part, des difficultés subsistent chez les apiculteurs qui se plaignent d'un manque d'encadrement dans la filière et de suivi sur le terrain, parce que, selon eux, il arrive très souvent que plusieurs ruches fournies par l'Etat se vident à cause du départ des essaims, de leur destruction causée par des maladies propres aux abeilles et aussi par la faute de ne pouvoir suivre, par les exploitants peu professionnels, l'itinéraire technique recommandé par les services agricoles.

En conséquence, des pertes considérables sont observées. Mais ce n'est pas pour autant que les efforts fournis ces dernières années et la mise en œuvre des programmes de développement rural et agricole vont s'arrêter, au contraire, les initiatives se poursuivront sans discontinuité, et jusqu'à ce que ce que le domaine de l'apiculture atteigne sa vitesse de croisière, nous ont assuré les services agricoles (DSA) de la wilaya de Bouira.

SAUF QUE LES PRIX AFFICHES PAR LES APICULTEURS POUR CE PRODUIT AUX VERTUS MIRACULEUSES ET EPROUVEES SONT HORS DE PORTEE MEME DES CLASSES MOYENNES, ALORS QUE DIRE DES CATEGORIES AUX REVENUS FAIBLES?

LE KILOGRAMME DE MIEL DE QUALITE MOYENNE SE VEND ENTRE 3.000 ET 4.000 DA, ET POUR CELUI DE MEILLEURE QUALITE, C'EST-A-DIRE PUR, IL EST CEDE A PAS MOINS DE 5.000 DA LE KG.

EN SOMME, IL Y A COMME UN DISFONCTIONNEMENT DANS CE CAS, QUAND NOUS REMARQUONS L'IMPORTANTE CONCENTRATION EXERCEE PAR L'ETAT A TRAVERS LES DIFFERENTS PROGRAMMES OFFERTS AUX PROFESSIONNELS DE L'AGRICULTURE POUR DEVELOPPER LA FILIERE APICOLE, LE COUT DU PRODUIT LOCAL RESTE NEANMOINS DEMESURE ET EXCESSIF. PEUT-ETRE QUE LE PROBLEME RESIDE DANS LA NECESSITE DE REGULER LE MARCHE DU MIEL DONT IL FAUDRA S'EN OCCUPER.