Bouira : L'informel gagne du terrain

A travers plusieurs artères de l’agglomération, le commerce du «trabendo» en tous genres s’affiche au grand jour. A titre d’exemple, la voie piétonne, les marches d’escalier menant du centre ville à la gare routière sont devenues des endroits commerçants où toutes sortes d’objets y sont étalées. Cela va de simples livres et K7 audio de prosélytisme religieux et autres disques compacts, aux hidjabs et autres vêtements, féminins généralement, en passant par divers outils de bricolage en mécanique, en menuiserie et autres maçonneries «made in Taïwan ou China». Dans un passé assez récent, les autorités avaient réagi, rappelle-t-on, contre cette situation en sommant les revendeurs illégaux d’évacuer les lieux. Mais comme sans trop de fermeté de la mesure, les mêmes revendeurs ont réinvesti les lieux, en s’étendant même sur la rue Aïssat Idir, particulièrement «florissante» en la matière, en raison notamment de sa situation au cœur de la ville où le gain est plus important dans ce genre de commerce illicite. Il y est vendu surtout des téléphones portables, des vêtements usagés (friperie), du tabac à priser, des fruits et légumes, et autres offres de service de la part de «plombiers», de «manœuvres», «électriciens», etc. Pour tout besoin de réparation en ces métiers, il suffit de se rendre à la rue Aïssat Idir de Bouira, un jour de semaine. Le fourmillement qui y règne freine la fluidité de la circulation automobile ; les revendeurs s’en accaparent quasiment des lieux en débordant même sur la chaussée, non sans préjudice sur le rendement des commerçants légaux. Les agents de l’ordre public tentent certes de diminuer le phénomène, mais sans grand impact, reconnait-on.