Algérie

BOUIRA Des enseignants malmenés et emmenés au commissariat



BOUIRA Des enseignants malmenés et emmenés au commissariat
Le Soir d'Algérie 22 septembre
Hier, un nouveau pic de violence a été atteint par des policiers qui se sont illustrés avec des comportements pour le moins indignes face à un corps de l'éducation où sont censés étudier même leurs enfants.
Hier, et face aux revendications légitimes maintes fois réitérées par des enseignants ayant tous des décisions d'intégration dûment signées par le ministère de l'Education nationale suite à la décision du président de la République du 28 mars dernier quant à l'intégration de tous les contractuels qui étaient sur poste à la même date, près de 100 enseignants ont été malmenés par des policiers, avant de voir sept d'entre eux embarqués vers le commissariat et cinq autres séquestrés au niveau de la Direction de l'éducation. Pire, parmi les enseignants embarqués, il y avait même le coordinateur du Cnapest, Zoubir Messaoudi, présent sur place pour essayer d'orienter ces nouveaux enseignants. L'information faisant état de l'interpellation du coordinateur du Cnapest ayant été vite répercutée par les délégués du bureau de wilaya. Dix minutes plus tard, les lycées des daïras de Bouira, M'chédallah, Bechloul, Haïzer, Lakhdaria, ont débrayé en signe de protestation contre cette interpellation. Moins d'une heure plus tard, alors que presque tous les lycées de la wilaya étaient à l'arrêt, le coordinateur du Cnapest, ainsi que les six enseignants interpellés, furent relâchés. Devant le parvis de la Direction de l'éducation (DE) où les attendaient leurs camarades, ainsi que des élus RCD de l'APW qui ont tenu à «apporter leur soutien aux enseignants lésés dans leurs droits», les enseignants interpellés ont tenu à dénoncer les manières fortes utilisées par les policiers, ainsi que l'attitude plus que méprisante du directeur de l'éducation à leur égard. En effet, plusieurs enseignants présents ont rappelé le caractère légitime de leur revendication : leur réorientation vers des postes, comme stipulé dans des P-V signés par l'ancien directeur de l'éducation. Selon ces protestataires, il existe des dizaines de postes vacants au niveau des trois paliers mais au lieu de réorienter ces enseignants, le DE fait dans le «diviser pour régner», en signant des affectations au compte-gouttes pour les enseignants protestataires les plus en vue. Ainsi, selon eux, parmi les 172 enseignants qui revendiquaient leurs affectations jeudi dernier, le directeur de l'éducation aurait signé une centaine d'affectations, en privilégiant tous les enseignants qui étaient considérés comme des meneurs de ces protestations et en laissant les autres, à leur triste sort. Hier, ils étaient encore une centaine, à attendre la décision de leur réorientation vers des postes spécifiques ou vers leurs postes d'origine en attendant la disponibilité de postes compatibles avec leurs spécialités. D'après ces enseignants, «au moment où dans d'autres wilayas, le ministre essaye de caser les enseignants intégrés dans le cadre de la décision du 28 mars dernier mais dont la spécialité n'est pas admise par la Fonction publique, à Bouira, ce sont des enseignants dont la spécialité est admise et qui disposent de décisions dûment signées par le ministère et la Fonction publique qui sont paradoxalement bloqués par la Direction de l'éducation». Leur cri sera-t-il enfin entendu '
Y. Y.


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