Bouira: De graves atteintes à l'environnement

La dégradation de l'environnement, en milieu urbain, s'est empirée, ces dernières années. Cette donne a favorisé la prolifération de l'habitat conjoncturel et aléatoire. Ce qui a créé un grand déséquilibre dans la société, généré par la prolifération des dépotoirs sauvages, le dysfonctionnement des réseaux d'assainissements avec déversement des eaux usées à ciel ouvert dans des endroits, et la multiplication de commerces dont certains sont dépourvus de locaux commerciaux qui répondent aux normes exigées pour cette profession. Toutes ces remarques ont encouragé le désordre dans les quartiers populaires, provoquant des atteintes persistantes à l'environnement. Des décharges sauvages s'amoncellent, ça et là, à cause des tas d'ordures ménagères jetées ça et là, dans les coins et recoins des ruelles de la ville, par des citoyens inconscients, complètement dépourvus du sens de civisme. Les uns font fi des convenances, d'autres ne se rendent pas compte des conséquences néfastes qu'ils génèrent par leurs actes blâmables. Malgré cela, les services municipaux, chargés de la collecte des déchets ménagers assurent leur tâche, tandis qu'ils nécessitent qu'ils soient dotés de moyens de protection plus adéquats. Pendant le ramassage, il arrive qu'une partie des déchets se disperse dans la nature, et concoure à l'accumulation des dépotoirs sauvages qui s'érigent un peu partout. Cette conséquence est porteuse d'une sérieuse atteinte à l'hygiène et à la salubrité publiques.De ces observations, un rapport établi par le secteur de l'Environnement parle de la mauvaise gestion des déchets qui a contribué à une multiplication des décharges, qui deviennent à leur tour, un lieu de prédilection d'animaux errants.
A partir de ce constat, le citoyen devient une victime potentielle de différentes maladies souvent contagieuses. Ainsi, ces décharges dépourvues de clôtures, deviennent des lieux de dépôts de toutes sortes de déchets, bien remarquables aux abords des routes, à proximité des cours d'eau et malheureusement constatées, aussi, à l'intérieur même, des agglomérations.
Ces décharges non contrôlées deviennent ainsi un danger pour les populations riveraines et très souvent l'on procède à l'incinération, sur place, des déchets qu'elles renferment provoquant en plus la pollution atmosphérique qui se mêle à la dégradation effrénée de l'environnement.
Les méfaits sont plus amples, et nous citons en outre, l'atteinte à la beauté des paysages ternie par la surexploitation du sachet plastique, essentiellement de couleur noire, qui est par malheur, pas biodégradable, donc indestructible. Le sachet plastique noir est devenu, par la force des choses, une sérieuse fatalité des temps modernes, pour la société. Ce fait lamentable réclame toute la vigilance des pouvoirs publics.
Analogues sont les suites incontestables d'une situation peu reluisante de l'environnement, en milieu urbain, et qui requiert une thérapie des plus pressantes.
Avec les nouveaux changements opérés dans le secteur de l'Environnement, pour ce qui est de l'instauration de nouvelles taxes sur l'environnement, dans l'avant-projet de la loi de Finance 2018 dans le but d'établir « une culture de la préservation de l'environnement », nous n'avons qu'à espérer le lancement d'une nouvelle politique, voire de vision, qui soit capable de contenir les sérieuses atteintes à l'environnement, en pénalisant leurs auteurs, de manière implacable.