Publié le 10.10.2024 dans le Quotidien l’Expression
22 universitaires participent à un séminaire sur la gouvernance d’entreprise.
La nouvelle loi ouvre des perspectives à tous.
Un séminaire de trois jours, organisé par l'Agence nationale de développement et l'entrepreneur Ship réunissait, sous le slogan: «Mieux gérer votre entreprise», 22 universitaires titulaires d'une licence ou d'un master, et porteurs d'un projet économique. La nouvelle loi, qui ouvre les portes même aux fonctionnaires possédant de tels diplômes et rêvant de monter leurs propres entreprises, a permis à certains d'entre eux de bénéficier de ces journées de formation. La première journée a été scindée en deux parties. La matinée a démarré par un cours sur le BMC (Business Model Canvas) et s'est achevée sur un atelier de travail. L'après-midi a été consacré (e) à une évaluation des résultats. Il faut rendre hommage aux qualités pédagogique du prof et à son enseignement, abondamment illustré d'exemples concrets empruntés au quotidien. Celui de la boulangerie est celui dont il s'est le plus servi.
La stratégie à mettre en place, une fois le projet lancé, est de s'assurer de la fidélité du client par une offre de service qui tient compte de ses désirs et des moments où il souhaite bénéficier de ce service. Au sujet du pain par exemple, certains clients veulent être servis le matin, d'autres à midi, d'autres encore l'après midi ou le soir. Cette flexibilité dans les horaires de service est nécessaire pour la conquête du marché, qui passe par une clientèle variée et abondante. Il ne faut pas hésiter à faire connaître son produit aux clients de ses concurrents. On ne sait jamais quand, séduits par la qualité de ce produit, ils peuvent changer d'avis à son sujet. Cette approche engage le jeune entrepreneur à améliorer sans cesse la qualité de son produit. Tout un éventail de moyens se met en place pour en faire la promotion: présentation du produit, amélioration au niveau de la forme, de l'emballage, etc.
Au plan de la gestion, le souci est d'avoir de bons fournisseurs, ceux qui peuvent fournir de la bonne marchandise. Celle-ci doit être utilisée de façon rationnelle afin d'éviter le gaspillage, le reste, qui n'est pas utilisé, est stocké afin d'éviter d'en manquer. Mais gérer une entreprise consiste à voir plus loin.
La première année, les bénéfices peuvent ne pas être au rendez-vous. L'année suivante aussi, mais la situation s'améliorera et les fonds afflueront. Et c'est là qu'entrent en jeu les qualités d'un bon gestionnaire. Les bénéfices doivent servir à agrandir l'entreprise, en en investissant une partie.
L'autre fraction doit servir au renouvellement du matériel usagé, car les machines ont une durée de vie limitée, et à l'attribution d'une prime d'intéressement. La relation ne doit être bonne qu'avec le fournisseur et le client, mais également d'estime et de confiance, elle doit l'être tout autant avec les employés. Cette façon de répartir les tâches au sein de l'entreprise et d'injecter de l'argent là où c'est nécessaire permet d'obtenir de bons rendements.
Ainsi, gérer une entreprise revient à investir dans les moyens de production, par souci d'expansion, et dans les ressources humaines pour plus de compétitivité. Il arrive qu'une entreprise périclite après avoir donné des signes de bonne santé. Portée par une dynamique ascensionnelle, elle se met, soudain, à décliner. Alors, le bon sens voudrait que l'on songe à changer le fusil d'épaule, c'est-à-dire en restructurant l'entreprise de manière à ce qu'elle reparte du bon pied.
La question posée à la fin du cours était de savoir comment créer et financer un projet.
La réponse était de disposer d'un certain fonds et de solliciter un crédit auprès d'une banque. Celle-ci, comme l'assurance, ainsi que les entreprises avec lesquelles on est parfois amené à travailler sont des partenaires qu'il faut apprendre à respecter et à estimer. Un exercice d'un quart d'heure, imprimé, a été remis aux participants afin de juger des connaissances fraîchement acquises. Deux d'entre ces derniers ont voulu répondre à la question: que penser de ces journées? Samira Nemouche qui possède une licence en management et un Deua.«J'ai appris beaucoup de choses qui vont dans le sens de la concrétisation de mon projet. Je veux me lancer dans la fabrication de gâteaux. J'ai un autre projet, mais il se heurte au problème de fonds. Quoi qu'il en soit, j'ai les idées plus claires maintenant.» Nasser Ighni, Master2 en génie civil et une formation en apiculture; «Cette formation m'a aidé à fixer définitivement mon choix. Désormais, je sais où je vais. J'avais juste besoin d'un déclic pour monter mon entreprise.» Le professeur prévoyait d'autres journées à l'université, dans le cadre de la convention qui lie l'Agence nationale de développement et l'entrepreneur Ship au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Ali DOUIDI
Posté Le : 12/10/2024
Posté par : rachids