La journée d'hier a été marquée par des mouvements de protestations dans les wilayas de Bouira, de Batna et de Béjaïa. Le siège de la commune de Bechloul située à l'est de Bouira, a été fermé hier matin par des commerçants informels en guise de protestation contre une décision de l'APC visant à démolir leurs baraques construites au bord de la RN 5. Une dizaine de jeunes commerçants ont également procédé à la fermeture momentanée de la RN 5, en dressant des barricades, faites de divers objets, et de pneus enflammés, perturbant notablement le trafic sur cet axe routier très emprunté par les automobilistes se rendant notamment vers la wilaya de Béjaïa. «Tous les protestataires sont des commerçants informels qui refusent que la loi soit appliquée avec rigueur», a indiqué le président de la commune de Bechloul, Abdelkader Ammouche, repris par l'APS. Le maire a affirmé la détermination de l'APC à en «finir» avec le commerce informel et les constructions illicites «qui nuisent à l'économie». La wilaya de Bejaïa a, à son tour, renoué encore avec la protestation. Hier, des centaines d'automobilistes sont restés bloqués des heures durant, hier, sur la RN09 reliant Béjaïa à Sétif, à hauteur du village d'El-Maghra (10 km à l'est du chef-lieu de wilaya) à cause d'un barrage dressé par des villageois pour exiger de meilleures conditions de vie. Le matin, une multitude d'obstacles a été semée sur la voie, prenant au dépourvu tous les usagers se dirigeant vers Béjaïa ou se rendant à Sétif et à Jijel. Ce qui a donné lieu à une vive colère des usagers. «Nous sommes à 10 km de Béjaïa, et nous n'avons pas le minimum. Ni eau, ni électricité, ni assainissement. On fait preuve de patience depuis des années. Maintenant on n'en peut plus», disent les protestataires. Dans la wilaya de Batna, ce sont des habitants des communes de Seggana et de Tazoult, respectivement à l'est et à l'ouest du chef-lieu de wilaya, qui ont manifesté, dans la même journée pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions de vie. Le vice-président de l'APC de Seggana, a estimé que les demandes des manifestants sont «légitimes», assurant que l'année en cours connaîtra le lancement d'un projet de 15 km de lignes d'électrification rurale pour cette mechta, ainsi qu'un projet pour la réalisation d'une piste. Le blocage de la route a suscité un profond mécontentement des usagers de ces routes.
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Posté Le : 17/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.infosoir.com