Algérie

BOUIRA Les handicapés interpellent les pouvoirs publics



Les handicapés que compte la wilaya de Bouira, plus de 10 000, ne cessent de souffrir de la marginalisation et du laisser- aller des autorités locales et nationales qui ne font aucun effort pour concrétiser leurs engagements signés lors de la convention sur les droits de l'homme en 2007 et laissent ainsi ces citoyens à part entière dénués de tout droit fondamental.
Le cri d'alarme a été lancé à travers une lettre ouverte adressée au président de la République, aux présidents et membres de l'ACN et de l'APN, aux présidents et secrétaires généraux des partis politiques et à Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs. Signée par 140 membres que compte l'association des handicapés de Bouira, cette pétition se veut l'écho de nombreuses années d'attente face à un Etat qui n'a pas encore montré grand intérêt à cette frange de la société qui se retrouve doublement sanctionnée ; par le handicap qui les coupe de la société et par les nombreuses barrières et obstacles qui les privent de leurs droits et leur rendent la vie quasi infernale. Le premier point soulevé est relatif aux logements qui demeurent inaccessibles ; car même si certains handicapés arrivent à arracher un appartement au rez-de-chaussée, le reste des logements n'est pas adapté aux handicapes physiques aussi légers soient-ils. Les handicapés mentaux, quant à eux, se heurtent souvent à l'opposition des autres locataires dans le cas des logements communautaires. La disparité dans l'accès à l'emploi figure aussi dans les préoccupations de ces citoyens lésés, vu que très peu d'établissements embauchent des personnes handicapées ou leur réservent des postes comme le stipule la loi. Il est également question dans la lettre ouverte des pensions dont le montant dérisoire de 3 000 DA par trimestre ne suffit même pas à boucler une semaine, versée après 7 à 8 mois d'attente et dont ils souhaitent une augmentation décente. Une précarité qui ne cesse de s'accroître et dans laquelle seuls les concernés et leurs familles se débattent pour survivre dans la dignité et tentent par ce cri de détresse d'interpeller les politiques et les responsables locaux et nationaux qui les considèrent plus comme un problème et objet de pitié à exposer durant les journées internationales ou en périodes électorales que comme des citoyens ayant des droits constitutionnels.


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