BOUIRA Algérie Poste fait encore des siennes

Après les sempiternels manques de liquidités qui engendraient des foules aussi denses qu'impatientes, les bureaux d'Algérie Poste à Bouira innovent, encore une fois, avec de nouvelles ruptures dans leurs stocks. Carnets de chèques, chèques de secours et distributeurs pour cartes magnétiques sont devenus introuvables pour les milliers de clients de la grande entreprise nationale.
Si le manque de liquidités, qui a duré près d'une année, a enfin pu être résolu, les clients d'Algérie Poste de Bouira souffrent, depuis le début de l'année en cours, de l'indisponibilité des carnets de chèques, qui demandés auprès des bureaux locaux de Bouira prennent plus de trois mois pour arriver à destination. Pis encore, certains citoyens en mal de patience qui se sont déplacés dans ces bureaux pour s'enquérir du temps d'attente restant, se sont vu renvoyer, avec le prétexte, peu crédible, qu'à Alger, ils ne fabriquent plus de carnets de chèques. Dénués de chèques et en manque urgent d'argent, ces citoyens que le mois de Ramadan contraint à plus de dépenses que prévues trouvent rarement des chèques de secours censés remplacer le chèque traditionnel auprès des bureaux de postes secondaires et sont obligés pour s'en fournir de se rendre à la poste centrale de Bouira, où règne depuis quelques jours une ambiance de vacarme et de brouhaha. Des files d'attente interminables qui en dissuadent plus d'un en raison de la chaleur étouffante et de l'absence de tickets qui permettaient jusque-là d'imposer une certaine organisation. Troisième alternative qui s'impose alors, la carte magnétique, et de ce côté-là, non plus, les choses ne sont plus ce qu'elles étaient au temps où ces nouveautés avaient été installées. La majorité des distributeurs au niveau des bureaux de poste de Bouira, y compris celui de la poste centrale, sont en panne depuis belle lurette et pour utiliser sa carte magnétique, une file d'attente interminable est encore de mise. Des cartes magnétiques qui font désormais office de chèques et qui une fois abîmées ou égarées ne sont plus renouvelables. Un laisser-aller apparent et affligeant de la part de l'unique entreprise publique qui gère des milliards appartenant au peuple et qui néglige ses clients à chaque occasion. Des citoyens qui restent amers, notamment en ce mois de Ramadan, ne pouvant même pas profiter de leurs salaires et qui se font de plus en plus à cette anarchie qui malheureusement représente bien les institutions algériennes.